La Fédération internationale anti-corruption sportive (FIACS). Voilà un autre machin né dans la sphère du football et dont l'idée serait, selon son enseigne, de se poser en tant que contre-pouvoir du reste des institutions telles la FIFA, l'UEFA, la CAF, voire même les fédérations nationales dans la mesure où la FIACS s'est imparti, voire s'est investie, d'une mission : la lutte contre les sources de la violence dans le sport à travers le monde. Difficile donc de voir ou comprendre la relation entre violence et corruption, celle-ci s'en explique sur son site en rappelant que «l'idée de sa création remonte à 1999» et viendrait en réponse «au pourrissement de l'activité sportive par des scandales de corruption, de dopage, de blanchiment d'argent, de violence dans les stades, des matchs truqués etc. Le père fondateur de la FIACS est le franco-suisse Jacques FAURE, ex-champion de boxe (sic) des années soixante». Pourquoi aujourd'hui et maintenant ? La réponse se trouve forcément dans les turbulences déclenchées au mois de mai passé par le scandale qui a ébranlé la Fédération internationale de football, les suspensions en série, les arrestations de responsables ainsi que les mandats d'arrêts internationaux lancés à l'encontre de ceux qui n'ont pas obtempéré aux injonctions des juges américains. Bref, une conjoncture très spécifique qui viendrait rappeler qu'il existe un, voire des espaces inoccupés qui iraient comme un gant pour quiconque se draperait d'une toge et se présenterait comme étant, entre tellement d'autres, le chevalier blanc. En le cas, qui oserait contrarier une association ou fédération dont l'objectif essentiel est d'assainir les rangs du football, lui donner une certaine morale. En somme restituer à la discipline la plus populaire du globe ses valeurs...les vraies. La FIACS insiste sur cette posture comme le confirme, toujours sur son site, ce qui suit : «La Fédération Internationale Anti-Corruption Sportive – FIACS - est surtout une organisation connue par ses actions préventives et l'efficacité de ses membres venant de différents secteurs : (juristes, sportifs, journalistes, sociologues, économistes ainsi que les représentants de la société civile). La Fédération Internationale Anti-Corruption Sportive – FIACS - se positionne comme un observateur permanent du fonctionnement démocratique des instances sportives nationales et internationales en émettant des avis sur leurs actions.» Sur le plan de l'action, la fédération s'appuie sur l'action de son comité exécutif, lequel est constitué d'un président (Jacques Faure), d'un secrétaire général (Martin Bonifio), d'un trésorier général (Simon Bernardi) et bien entendu, au cas où il y urgence ou absence des titulaires des postes évoqués, une vice-présidente, un secrétaire-adjoint, un trésorier-adjoint. C'est ce même comité exécutif qui a décidé du choix des deux candidatures en l'occurrence celle de notre compatriote Mourar Mazar et de José départagées et bien évidemment désigner le nouveau président de la FIACS au cours d'élections qui auront lieu le 27 du mois en cours à Genève. Deux autres candidats se sont retirés de la course accordant dans la foulée leur soutien au candidat algérien. Il s'agit de l'Italien Alfredo Bonavente et le Gabonais Valérie Ondo Ebbe. A. L.