Synthèse de Fella Bouredji L'Algérie sera à l'honneur au 20e Festival du film arabe de Fameck, dans le département de la Moselle (Lorraine, nord-est de la France). Cette nouvelle édition aura lieu en octobre prochain. C'est ce qu'a indiqué hier le président du festival, M. Mario Giubilei, cité par l'APS. Le jury sera présidé par l'écrivain algérien Yasmina Khadra, actuel directeur du Centre culturel algérien de Paris. Au programme de cette édition, des rétrospectives d'anciens films algériens mais aussi des projections de productions plus récentes. «L'Algérie a pris part, pratiquement, à toutes les éditions depuis la création du festival en 1990, où elle avait alors participé avec le film la Citadelle de Mohamed Chouikh, rappelle le président du festival. Cheb de Rachid Bouchareb, les Folles Années du twist de Mahmoud Zemmouri, Roses des sables de Lahkdar Hamina, Youcef de Mohamed Chouikh, Omar Gatlatou de Merzak Allouach, Arabica, la Nuit du destin et beaucoup d'autres productions algériennes ont marqué de leur empreinte cette manifestation cinématographique qui décerne à chaque édition trois prix, ceux du public, de la jeunesse et de la presse». Plusieurs réalisateurs algériens ont réussi à décrocher des prix, dont celui du public en 1999 pour le film Vivre au paradis de Boualem Guerdjou, en 2000 pour le film les Diseurs de vérité de Karim Traïdia. Ce n'est pas la première fois que le festival accorde une place privilégiée à l'Algérie étant donné que la 14e édition du Festival du film arabe de Fameck, en octobre 2003, avait été également consacrée à l'Algérie, 2003 ayant été l'Année de l'Algérie en France. En revenant sur l'idée de création de ce Festival du cinéma arabe, M. Giubilei explique que l'initiative venait de deux jeunes du quartier de Fameck qui ont proposé de lancer un cycle culturel pour la diffusion de la culture arabe, et c'est de là, dit-il, que tout a commencé. «Nous voulions redonner aux familles leur culture et permettre aux jeunes de retrouver leurs racines, de les garder et de les développer», souligne le président du festival, ajoutant que la Lorraine est «un point central de passage de l'immigration et le dialogue, le débat, la concertation sont les seuls ingrédients pour une intégration réussie.» Le public qui est de plus en plus nombreux à chaque édition est, selon M. Giubilei, «une preuve d'envie de découvrir des cinémas nouveaux et la culture arabe à travers les spectacles, les expositions, l'artisanat, la restauration et les livres». «Le festival est un lieu d'expression artistique ne s'adressant pas exclusivement aux communauté arabes mais à toutes les populations. Il se veut un espoir de fraternité et plaide pour un monde plus juste et plus tolérant», affirme-t-il, cité par la même source.