La cinquième édition du Festival culturel local de la musique et chanson a'roubi de Blida se poursuit jusqu'à mercredi prochain dans une ambiance conviviale et familiale à la salle des Congrès de la ville des roses. Les organisateurs dédient l'édition 2015 à la mémoire de l'enfant prodige natif de Blida le regretté artiste Mohamed El Basri. Il est à noter que le festival est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable pour les amoureux du verbe et de la musique puisés de la musique arabo andalouse et très prisés par les amateurs du genre constituant une belle opportunité pour de nombreuses familles du centre du pays qui se délecteront de soirées musicales de haute facture, dont l'animation sera assurée, jusqu'à mercredi prochain, par des artistes algériens. De nombreuses associations culturelles et artistiques de plusieurs wilayas du pays ont été également invitées à prendre part à l'animation de cette édition, à l'instar de celles des Beaux arts d'Alger, Eziria El Andaloussia de Meliana et Errachidia de Cherchell, outre des associations andalouses et culturelles de Blida, aux côtés d'artistes locaux rapporte l'APS. En plus des soirées artistiques, le public sera aussi convié à assister à des conférences sur l'art a'roubi, genre musical très réputé dans la région de Blida. Le style a'roubi, qui compte de très nombreux adeptes en Algérie, est apparu entre le 17e et 18e siècle à Alger. Inauguré jeudi dernier, en présence d'un nombreux public, amateur de ce genre musical, le festival a été inauguré par la projection d'un film documentaire sur la vie de l'artiste, ainsi qu'un hommage à sa famille, et co-animée par l'association culturelle, artistique et musicale El Djenadia de Blida, l'association des Beaux arts d'Alger ainsi que l'artiste Imene Soheir de Blida. Le grand artiste et compositeur natif de la ville des roses, Mohamed El Basri, est né le 30 avril 1933. Il débute dans le domaine musical de la musique arabo-andalous dès son jeune âge avec Dahamen Ben Achour et Mohamed Issaad alias Hadj Medjbeur, et aussi avec Dahmane Bel Hocine à Alger. En 1971, à la présélection du 3e Festival international de la musique classique andalouse il a été décerné un prix au jeune El Besseri. Durant sa carrière il a animé plusieurs fêtes et soirées à l'étranger surtout en France, en Russie, en Espagne, en Turquie et dans de nombreux autres pays. Il a enseigné l'art musical de la senaa au lycée Ibnou Rochd de Blida et au conservatoire de la musique de Blida en compagnie de Dahmane Benachour et Hadj Mejbar. En tant que chanteur et compositeur il a laissé à la prospérité un coffret composé d'interprétions de dix-sept noubas. Avant son départ à La Mecque, il a enregistré à I'Entv «Anadif ellilajit endif andkoum». Cheikh el Basseri a rendu son dernier souffle le 13 avril 2001. S. B./APS