Initié en 2012 et devant prendre fin en 2018, le programme d'appui jeunesse-emploi (Paje) cofinancé par l'Algérie et l'Union européenne (UE) est entré dans sa phase exécutoire sur le terrain depuis hier avec l'engagement de 95,5% des 26 millions d'euros qui lui sont alloués. Par Ziad Abdelhadi Initié en 2012 et devant prendre fin en 2018, le programme d'appui jeunesse-emploi (Paje) cofinancé par l'Algérie et l'Union européenne (UE) est entré dans sa phase exécutoire sur le terrain depuis hier avec l'engagement de 95,5% des 26 millions d'euros qui lui sont alloués. A cette occasion, un séminaire a été organisé, hier à Alger, où le chef de cabinet du ministère du Travail, Nasreddine Bouguerra, a rappelé que le Paje au financement duquel l'Algérie participe à hauteur de 2,5 millions d'euros, est un mécanisme d'accompagnement du gouvernement algérien dans sa politique en faveur de la jeunesse et pour «l'employabilité et l'insertion» de celle-ci. Selon ce responsable, le programme va contribuer au renforcement de «l'intersectorialitée» dans la prise en charge des problèmes de la jeunesse et «accroîtra l'impact des actions développées par les pouvoirs publics en direction de celle-ci, à travers notamment le développement des outils et pratiques de concertation et de coordination intersectorielle». M. Bouguerra a fait savoir, à ce titre, que l'entrée en vigueur de la phase opérationnelle se concrétisera par l'accompagnement d'associations en information et en financement de leurs projets. Ce programme, a ajouté ce responsable, devra contribuer à la «dynamisation de l'espace social et de l'environnement des jeunes et à la promotion de la vie associative et de la participation citoyenne» et ce, grâce à une «démarche innovante, intégrée et transversale». De son côté, le directeur de l'emploi au ministère du Travail, Fodil Zaïdi, a déclaré, en marge de cette rencontre, que «l'originalité» de ce programme est qu'il contribue à créer une «synergie» entre les différents intervenants dans le domaine de l'emploi des jeunes, ainsi qu'une coordination entre les diverses actions y afférentes. Il a par ailleurs fait savoir que la mise en œuvre du Paje se concrétisera, dans un premier temps et à titre expérimental, au niveau des quatre wilayas-pilotes retenues que sont Annaba, Oran, Khenchela et Béchar, avant d'être démultipliée à travers le reste du territoire national. «Il s'agira de définir des mécanismes sur la base d'informations recueillies sur le terrain et relatives aux préoccupations exprimées par les différents intervenants et les associations impliquées sur la problématique de l'emploi des jeunes», expliquera-t-il, ajoutant que des «guichets de proximité» seront mis à la disposition de ces derniers pour les orienter dans leur quête d'emplois. S'agissant de la prise en charge des préoccupations de la jeunesse qui constitue un axe «essentiel» du partenariat liant l'UE à l'Algérie, la chef des opérations de coopération à la Délégation de l'UE en Algérie, Manuela Navarro, que l'Algérie et l'UE ont décidé de faire de la jeunesse un axe «prioritaire» de leur coopération pour les prochaines années.