Le ministère de la Culture appelle à la création d'une nouvelle norme française de clavier estimant que l'actuel n'est pas adapté au français. Le clavier Azerty est sérieusement menacé. Après la Belgique, la Suisse et le Canada, c'est au tour de la France de plancher sur un nouveau modèle de clavier. Le ministère de la Culture estime en effet que la disposition des lettres est un obstacle à la bonne orthographe de nombreux mots. Il est «presque impossible d'écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France», écrit dans un rapport la Délégation générale à la langue française et aux langues de France publié sur le site du ministère. De fait, des lettres régulièrement utilisées par la langue française, comme le «E», le «c» cédille majuscule ou encore les doubles chevrons, aussi connus sous le nom de «guillemets français», sont compliqués à trouver rapidement. Par ailleurs, le ministère estime que certains sigles très utilisés comme le «@» ou le «€» ne sont pas toujours placés au même endroit sur les claviers. Par ailleurs, d'autres pays européens, notamment l'Allemagne et l'Espagne, «respectent souvent mieux l'écriture française que les Français ne le peuvent, car leurs claviers le permettent», constate l'organisme français de normalisation Afnor sur son site. Ainsi, le ministère prône un clavier qui «permette l'utilisation aisée non seulement du français mais aussi des différentes langues présentes sur notre territoire, que ce soit des langues régionales ou des langues étrangères». Ainsi, souligne le rapport, «en occitan, il doit être possible d'ajouter des accents graves et aigus sur toutes les voyelles».