Le milliardaire Donald Trump a subi un net revers en terminant deuxième lundi à la première étape des primaires présidentielles américaines, dans l'Iowa, où l'équipe de campagne de Hillary Clinton a revendiqué une victoire extrêmement serrée contre son rival «socialiste démocrate» Bernie Sanders. Le milliardaire Donald Trump a subi un net revers en terminant deuxième lundi à la première étape des primaires présidentielles américaines, dans l'Iowa, où l'équipe de campagne de Hillary Clinton a revendiqué une victoire extrêmement serrée contre son rival «socialiste démocrate» Bernie Sanders. Le grand vainqueur républicain est le sénateur du Texas Ted Cruz, qui obtient 27,7% des voix et domine Donald Trump (24,3%). Le sénateur de Floride Marco Rubio, fils d'immigrés cubains, a surpassé les pronostics en raflant 23,1% des voix, à un cheveu du milliardaire. Jeb Bush est cinquième avec 2,8% des voix. Chez les démocrates, l'équipe de campagne de Hillary Clinton a proclamé sa victoire, avec une infime avance sur Bernie Sanders, dans cette primaire de l'Iowa la plus serrée jamais vue pour ce parti. L'enjeu de cette première étape était d'abord symbolique car le nombre de délégués en jeu était négligeable, seulement 1% du total pour l'investiture. Mais c'était la première fois que Donald Trump tentait de concrétiser dans les urnes la cote exceptionnelle qui est la sienne depuis l'été dernier dans les sondages. Mais bien qu'il remplisse les salles, l'«outsider» n'a pas réussi à mobiliser ses partisans. Le vote de protestation, anti-élites, s'est divisé entre lui et Ted Cruz, qui a aussi bénéficié du soutien des chrétiens évangéliques. Dans le camp démocrate, «Hillary Clinton a remporté le caucus de l'Iowa», a annoncé le directeur de campagne de la candidate pour l'Iowa, Matt Paul. La candidate n'avait pas formellement revendiqué la victoire dans son discours lundi à Des Moines mais a laissé échapper, de son propre aveu, «un grand soupir de soulagement». Une deuxième place loin derrière Bernie Sanders aurait ravivé le souvenir de la cinglante défaite de 2008, quand, déjà favorite, elle avait trébuché contre le sénateur Barack Obama. Mais dans le camp de Bernie Sanders, quasi-inconnu au niveau national avant son entrée en campagne, on considérait qu'égaler l'ex-favorite Hillary Clinton était un succès. Les candidats, démocrates et républicains, ont quitté dès lundi soir l'Iowa pour le nord-est du pays, dans le New Hampshire, où les électeurs voteront aux primaires le 9 février. L'homme d'affaires Donald Trump se vantait encore ce week-end des sondages qui le placent loin devant dans l'Etat. Cette avance s'effritera-t-elle après sa deuxième place dans l'Iowa ? Marco Rubio a consolidé sa place parmi les candidats de première catégorie. Sa stratégie consiste à se présenter comme le seul capable de rassembler les ailes conservatrices et centristes du parti républicain. «Quand je serai le candidat investi, nous unifierons ce parti et nous unifierons le mouvement conservateur», a déclaré Marco Rubio, 44 ans. Quant à Ted Cruz, 45 ans, la victoire est éclatante pour un homme considéré avant cette campagne comme trop extrême au sein de son propre parti. R. I.