La relance de l'industrie de la chaussure est bien accueillie par la profession, notamment les grands fabricants qui la considèrent comme un signe de bonne volonté des autorités locales à soutenir cette activité, à l'aider à se développer et à sortir de son marasme actuel Des ateliers de fabrication de chaussures «semi-clandestins» ayant pignon sur rue à Médéa et communément appelés «Al-Khercha», car disséminés dans les tréfonds de la ville, devraient être intégrés «prochainement» dans le circuit formel, à la faveur du projet de création d'une micro-zone d'activité spécialisée dans l'industrie de la chaussure, initié par les autorités locales. Des dizaines de fabricants, locataires ou propriétaires de ces ateliers exiguës, incommodes, dépourvus de conditions sécuritaires et ou s'entassent plusieurs ouvriers souvent non déclarés à la sécurité sociale, sont appelés à «délocaliser» leur activité vers la future micro-zone d'activité. Celle-ci devrait être aménagée, au courant de cette année, à la périphérie Sud de la ville de Médéa, a indiqué à l'APS le directeur de la Chambre de commerce et d'industrie, Abdelhakim Fechit. L'opération de prospection de terrain pour l'implantation de cette micro-zone d'activité est dans «sa phase finale», a-t-il assuré, précisant qu'un site localisé à Oued Lahrache, au Sud du chef-lieu de wilaya, a été proposé aux instances concernées qui devraient se prononcer «incessamment» sur la question. Les fonds nécessaires aux travaux d'aménagement du site ont été déjà dégagés et il ne reste plus que l'accord des autorités de wilaya pour la concrétisation de ce projet, appelé à protéger une industrie qui se débat dans de grandes difficultés, induites par la concurrence du produit d'importation, et à préserver le gagne-pain de milliers de familles vivant de cette activité, a fait savoir M. Fechit L'aménagement de cette micro zone d'activité permettra, non seulement de sauvegarder l'outil de travail local, mais, surtout, d'offrir à cette industrie les conditions de la relance de cette activité et de lui ouvrir de larges perspectives, en terme de déploiement de l'activité, de parts de marché et d'opportunités d'exportation, a-t-on expliqué de même source. La démarche préconisée par les autorités locales, dans la perspective de la relance de l'industrie de la chaussure, est bien accueillie par la profession, notamment les grands fabricants qui la considèrent comme un signe de bonne volonté des autorités à soutenir la profession, à l'aider à se développer et à sortir de son marasme actuel. Pour le représentant de la profession au sein de la Chambre de commerce, Houcine Berkia, l'idée de création d'une telle zone ne peut que susciter l'adhésion des fabricants de chaussures, principalement ceux exerçant dans les «Kherchas» qui ont maintenant la possibilité d'appréhender l'avenir autrement. Selon lui, beaucoup d'entres eux n'hésiteront pas un seul instant à délocaliser leur activité et profiter des nouvelles conditions de travail que va leur offrir cette micro-zone d'activités. Les locataires des «Kherchas», soutient-il, sont conscients que leur devenir dépend de leur capacité à s'adapter aux nouvelles mutations économiques et de leur volonté à se démarquer d'un système de travail archaïque qui n'offre, aujourd'hui, que peu de garantie vu la forte concurrence des produits d'importation et les limites, dans l'état actuel de la profession, à supplanter les marques étrangères de chaussures. La modernisation, tant de l'outil de production que des ateliers de fabrication de la chaussure, est un aspect de «la plus haute importance» pour la profession, a estimé M. Berkia qui ne voit pas d'autre issue à cette activité que de s'intégrer dans cette démarche et de montrer ce dont elle est capable.