L'entreprise nationale de réalisation d'infrastructures ferroviaires, EPE Infrafer, et l'entreprise China railway construction corporation (Crcc) ont signé un protocole d'accord pour la création d'une société mixte spécialisée dans la réalisation des voies ferrées. L'entreprise nationale de réalisation d'infrastructures ferroviaires, EPE Infrafer, et l'entreprise China railway construction corporation (Crcc) ont signé un protocole d'accord pour la création d'une société mixte spécialisée dans la réalisation des voies ferrées. La cérémonie de signature s'est déroulée en marge du 3e Salon international des transports, de la logistique et de la mobilité, qui a ouvert ses portes hier, au Palais des expositions des Pins maritimes d'Alger, en présence du ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï. L'accord va permettre de créer la future société mixte algéro-chinoise, qui devrait voir le jour d'ici six mois. L'entreprise «sera spécialisée principalement dans la pose des voies ferrées à grande vitesse, un créneau où Infrafer ne possède pas encore d'expérience», nous dira le P-dg d'Infrafer, Slimane Bouchama, qui explique que son entreprise est habituée à réaliser des voies classiques de chemin de fer. Grâce à cet accord, Infrafer va s'attaquer à un nouveau segment d'activité lié aux voies à grande vitesse. Le responsable indiquera qu'il est prévu la construction d'une usine de fabrication de pièces pour l'électrification des voies ferrées et les systèmes de signalisation et de télécommunication. La réalisation des études ferroviaires, les études des voies ferrés dans le désert et les grands travaux d'ouvrages d'art et des tunnels figurent également dans les objectifs assignés à ce partenariat, indique encore M. Bouchama. Le ministre des Transports a, pour sa part, souligné les retombées positives attendues de ce projet commun sur le secteur. Soulignons l'absence inexpliquée et inexplicable de la Société nationale des transports ferroviaires au Salon, ce qui pour le moins est anormal compte tenu de la thématique du Salon qui «se veut un rendez-vous incontournable du secteur et un espace de rencontres et de rapprochement de tous les acteurs, dont des fournisseurs, des distributeurs d'équipements et prestataires de services dans les différents domaines du transport et de ses infrastructures», disent ses organisateurs. A retenir enfin que le pays investit chaque année près de 3% de son produit intérieur brut (PIB) dans les infrastructures de transport, et que plus de 3 000 milliards de dinars (40 milliards de dollars) ont été consacrés aux infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires depuis 1999. C'est dire l'importance accordée par les pouvoirs publics au secteur, une clé pour relancer l'outil de production national. Z. A.