Le sport féminin en Algérie connaît des progrès considérables. Il existe aujourd'hui des milliers de sportifs licenciés dans différentes disciplines confondues à travers tout le territoire national. Ce progrès est le résultat d'un travail de longue haleine de ces sportives qui ont bravé tous les obstacles. Les autorités sportives consacraient peu d'intérêt au sport féminin. Le sport féminin en Algérie connaît des progrès considérables. Il existe aujourd'hui des milliers de sportifs licenciés dans différentes disciplines confondues à travers tout le territoire national. Ce progrès est le résultat d'un travail de longue haleine de ces sportives qui ont bravé tous les obstacles. Les autorités sportives consacraient peu d'intérêt au sport féminin. Ce sport qui souffrait et souffre encore d'un manque d'encadrement, d'accompagnement et de moyens. Et pourtant malgré ces obstacles, plusieurs sportives se sont illustrées, et se sont imposées dans des disciplines qui étaient jusque-là dominées par les hommes. Mieux encore, les sportives algériennes ont réussi à surpasser les hommes dans certaines disciplines. Il convient de rappeler que la première médaille olympique nous la devons à une femme. Il s'agit de Hassiba Boulmerka, spécialiste des courses de demi-fond (800 mètres et 1 500 mètres). Elle est la première à apporter une médaille d'or olympique au sport algérien, médaille obtenue aux Jeux de Barcelone. Elle est également double championne du monde du 1 500 m. Elle a également siégé durant une période au sein de la commission des athlètes du Comité international olympique. La consécration de Hassiba Boulmerka était la locomotive du sport féminin. Le sport féminin était mal vu dans la société, cette première médaille d'or a changé un tant soit peu les mentalités. Dans une récente déclaration à la presse, Hassiba Boulmerka a indiqué que son titre en 1992 à Barcelone a été comme une prise de conscience sur les potentialités de la femme sportive en Algérie. «Après mon sacre olympique, Bénida Merrah m'a imitée avec une autre médaille olympique, également sur 1 500 m. Depuis, l'investissement dans le sport féminin a sensiblement augmenté», a-t-elle jugé. En effet après la médaille d'or remporté par Hassiba Boulmerka, le sport féminin ne cesse de progresser. Les sportives algériennes enchaînent les bonnes performances et les exploits. On cite la médaille d'or remportée par Nouria Mérah-Benida, spécialiste en demi-fond au Jeux olympiques de 2000 à Sydney, Australie. On cite également Soraya Hadad, médaillée mondiale, 5 fois championne d'Afrique et médaillée olympique en 2008 aux Jeux de Pékin. Sans oublier la talentueuse Salima Souakri qui a été quinze fois championne d'Algérie et qui a décroché douze titres de championne d'Afrique. Malgré ce bon qualitatif, le sport féminin est encore en souffrance. Il faut une volonté politique pour motiver les femmes à pratiquer davantage le sport et faciliter l'accès de la gent féminine aux postes de responsabilité, notamment au niveau des Fédérations sportives. Les femmes doivent aussi s'impliquer pour orienter les choses vers les résultats souhaités. Les autorités sportives ainsi que les associations et les fédérations doivent mettre en place une stratégie pour le développement du sport féminin et du mouvement olympique. Mais il faut surtout que les mentalités changent. Il faut que les autorités sportives adoptent la politique du «Sport pour Tous» en vue de la diffusion des vraies valeurs et fondements du sport. Il est impossible d'atteindre les objectifs et aspirations des femmes sportives sans l'instauration des leviers juridiques et un climat adéquats pour la pratique du sport. Le devenir du sport féminin dans le pays dépend de la volonté politique et de l'intérêt accordé par les autorités sportives à ce dernier. A. K.