Photo : APS Par Amar Rafa Mohamed Saïd, (de son vrai nom Belaïd Mohand Oussaïd) a annoncé jeudi à Alger sa candidature à l'élection présidentielle prévue en avril prochain. Vingtième candidat à la candidature M. Mohamed Saïd, qui avait retiré les formulaires du ministère de l'Intérieur, a indiqué, lors de la conférence de presse qu'il a animée à la salle Mouggar, avoir «décidé de se présenter à la prochaine élection présidentielle afin de contribuer au soulagement du citoyen dans sa vie quotidienne dans la paix». «J'ai décidé, après mûre réflexion, de ne pas rester parmi ceux qui enfoncent leur tête par désespoir et de me présenter à la présidentielle et mener un combat que j'espère propre et responsable», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il va le mener en comptant sur le soutien des jeunes et moins jeunes, hommes et femmes. Mohamed Saïd a qualifié son programme électoral «d'ambitieux mais réaliste» pour peu qu'il soit applicable. Le but de ce programme, a-t-il dit, est de «promouvoir notre société sur la base d'une démarche globale embrassant tous les domaines et qui fera l'objet d'un dialogue avec les partis politiques, la société civile, le patronat et les syndicats». Le programme est axé autour de dix points, dont la consolidation de l'unité nationale, l'édification d'une société juste et équilibrée, la réactivation de la vie politique, l'enracinement de la pratique démocratique, le respect de l'autorité de l'Etat et l'implication de la jeunesse dans les tâches d'édification nationale. A cette occasion, M. Mohamed Saïd a appelé les autorités locales à «faciliter» l'opération de collecte des signatures pour sa candidature et à saisir sa portée dans la mobilisation des électeurs. Le candidat, qui est membre fondateur et secrétaire général, porte-parole du mouvement Wafa (non agrée), a annoncé, dernièrement, la création d'une nouvelle formation politique : le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), qui ambitionne de «réaliser le changement qui s'impose par la voie pacifique». Sa composante humaine est différente dans une proportion de 80% de la composante de Wafa, d'après le concerné. Il s'agit d'«un nouveau personnel et programme politiques», affirme-t-il, soulignant que la moyenne d'âge des militants du PLJ oscille entre 30 et 40 ans représentant 37 wilayas. A. R. Biographie Mohamed Saïd, de son vrai nom Mohand-Oussaïd Bélaid, est né le 20 janvier 1947, d'une famille nombreuse originaire du village Bouadnane, dans les monts du Djurdjura (Tizi Ouzou). Licencié en droit public international et certifié en sciences politiques de l'université d'Alger (1971), il a fait ses débuts dans la presse, en tant que correspondant du quotidien régional en langue française An Nasr (1965-1967), puis dans l'enseignement, puisqu'il a été maitre d'externat au lycée Saint Augustin de Annaba (1966-1967). Après un passage au Mouvement national des étudiants engagés (université d'Alger 1968-1969), en tant que président, il renoue avec la presse, en tant que journaliste a la télévision, nationale et rédacteur en chef de la revue Echabab (1968-1974), organe central de la JFLN, qu'il lance le 1er novembre 1969. Il est successivement directeur du Centre algérien d'information et de culture de Beyrouth (1974-1976), directeur du quotidien national Echaab (1976-1980), puis directeur général de l'APS (1981-1982). Ensuite, il est directeur presse-information et porte-parole du ministère des Affaires étrangères (1982-1983), ministre conseiller auprès de l'ambassade de algérienne à Djeddah, représentant de l'Algérie auprès de l'organisation de la conférence islamique (OCI) (1983-1986), et ambassadeur à Bahrein (1986-1989). Après avoir exercé la fonction de conférencier à l'Institut diplomatique de Mascate (Oman, 1982-1998), il est désigné ministre plénipotentiaire, au ministère des Affaires étrangères. Mohamed Saïd était le chef de la cellule de communication du Dr Taleb Ibrahimi, candidat à l'élection présidentielle de 1999 et 2004.