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Véhicules de la mort, routes de la peur !
Publié dans La Tribune le 05 - 04 - 2016

17 personnes mortes et 52 autres blessées dans 19 accidents de la circulation la semaine dernière dans 14 wilayas du pays. 11 autres personnes décédées, 6 autres grièvement blessées dans un seul accident le 2 avril dans la wilaya de Bechar. Ces bilans macabres sont malheureusement réguliers dans un pays où la route est l'une des plus meurtrières au monde ! Elles en disent long sur ce qui est un véritable terrorisme routier algérien : véhicules de la mort régulière, routes de la peur permanente ! Autre funeste exemple, dans la région de Tiaret, le 25 mars 2012. Un bus qui transportait des voyageurs en provenance de Hassi Messaoud, n'est pas arrivé à bon port, c'est-à-dire à Oran. La mort était alors au rendez-vous au col hyper dangereux de Guertoufa, point culminant du plateau du Sersou, à plus de 1 100 mètres d'altitude où les virages sont en lacets, les routes serpentines et les ravins innombrables le long de la RN23 qui descend, après Guertoufa, sur une voie de 8 km. L'autocar a alors fait le plongeon de la mort avec ses 49 passagers, saut dans le vide fatal à plus de 22 d'entre eux. La faute au mektoub ? A la météo qui n'a pas prévu le brouillard et le crachin sur Guertoufa ? A l'état d'une route non dotée de parapets ou de glissières de sécurité ou même de tout panneau signalant le danger qui tombe à pic ? A l'état du véhicule ? L'enquête de la gendarmerie accusait un système de freinage défaillant et récriminait une météo capricieuse et un mauvais état de la route. Les mauvais freins, le manque d'entretien et l'absence de sécurisation d'une route périlleuse expriment une double défaillance et une responsabilité double, celles du transporteur privé et de l'Etat. La responsabilité des pouvoirs publics est encore plus importante quand elle est aggravée par les manquements du système de contrôle des véhicules de transport de voyageurs privés. En Algérie, parfois un plus qu'ailleurs, la route tue plus que de mesure ! Les chiffres traduisent de sinistres records ! 5,5 millions de voitures, sans compter les camions et les bus, 4 598 morts rien qu'en 2011 et depuis c'est pis encore ! L'Algérie se classe 3e derrière les Etats Unis et la France qui ont pourtant des réseaux routiers plus vastes et des parcs roulants infiniment plus importants. Ramenés à la taille du réseau routier et au nombre de véhicules en circulation, les chiffres de la sinistralité algérienne placent en fait l'Algérie au premier rang de la mort par accident de la circulation ! Dans le détail macabre, cela donne encore, en zones urbaines, 2 527 accidents, 98 morts et 2 946 blessés pour les seuls janvier et février 2012. Conduire sur nos routes, avec des chauffeurs qui sont parfois des névrosés de l'accélérateur qui se transforment en sérial-accidenteurs, est un saut dangereux dans l'imprévu. L'irresponsabilité, le hasard et le chauffard rencontrés, c'est assurément le drame sur le bitume au quotidien. En Algérie, on meurt davantage de la route que du fait d'une tumeur maligne ou d'un terroriste barbu. La manière de conduire des chauffeurs et leur façon de se conduire sur les routes, est un véritable cancer. A ce sujet, l'Enacta, l'Entreprise nationale de contrôle technique automobile affirme que les conducteurs sont responsables à plus de 80% des accidents. D'ailleurs, dans les fréquentes mises en garde des ministères des Affaires étrangères à leurs ressortissants en Algérie, le comportement des chauffeurs est souligné comme un facteur de risque réel. Au registre des incivilités meurtrières, on relève notamment l'irrespect quasi absolu du code de la route, les excès de vitesse routiniers, les dépassements abusifs, les débordements intempestifs, les queues de poisson, l'irrespect des distances de sécurité, les refus obtus de priorité, les rodéos sur route et bien d'autres attitudes pathologiques. Face aux fous du volant, dont la quête orgasmique a pour objet le levier de vitesse et la pédale d'accélération, l'Etat laxiste se montre souvent impuissant ! Le gouvernement multiplie pourtant les textes répressifs dont l'application relève cependant de services de sécurité routière débonnaires et d'une justice démunie ou laxiste. Ajoutez-y l'inefficacité des contrôles obligatoires, la vétusté de beaucoup de véhicules, la faible signalisation mais aussi la pauvreté de la signalétique. En outre, l'état lamentable des routes, y compris, pour partie, l'autoroute Est-Ouest où le bitume, tel du couscous mal roulé, se fissure et se déforme. L'Etat lui-même met le frein sur la pédale de la répression. Il laisse faire alors même qu'il ne dispose pas de véritable politique de prévention et de sécurité routières.
N. K.

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