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Baisse de la facture d'importation de lait de 43,3% en janvier-février Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes
Le mécanisme de soutien à la production de lait cru mis en place depuis quelques années par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, commence à donner des résultats sur le terrain, comme le montre un rapport du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis), rendu public hier. On y lit en effet que les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées dans les laiteries du pays ont baissé de 31,41%, passant à 55 473,86 tonnes en janvier-février dernier, contre 80 872,19 t sur les deux premiers mois de l'année 2015. Concernant la facture d'importation relative au deux premiers mois de l'année en cours, le Cnis indique que les prix à l'importation des poudres de lait étaient en recul de 40% en 2015, passant à 2 800 dollars/t contre 4 800 dollars/t une année auparavant. Par ailleurs, il faut souligner que cette baisse des importations est aussi due au fait que le gouvernement accorde des avantages à tous les acteurs de la filière, en amont comme en aval, dans le circuit de la production de lait cru. Rappelant aussi que le gouvernement a décidé, le mois de mars dernier, de fixé le prix de référence du litre de lait cru de vache à 50 DA, à savoir 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et 12 DA auparavant. De plus, et en réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, l'exécutif avait décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). Toujours dans cette perspective de booster la filière lait, d'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit, notamment, de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes. Il s'agit aussi d'encourager l'utilisation du crédit de campagne «R'fig» pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives d'éleveurs seront incitées à recourir à l'exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud. Z. A.