«L'émir Abdelkader, un patrimoine commun» est le thème d'une manifestation ouverte vendredi dernier à Bordeaux à l'initiative de l'association «La Maison d'Algérie en Aquitaine». Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la célébration du 200e anniversaire de la naissance de ce symbole de la résistance populaire algérienne à la colonisation française. «La personnalité de l'Emir Abdelkader et son parcours sont intimement liés à notre région. Son œuvre et son humanisme restent d'actualité et constituent une source d'inspiration pour nous», a indiqué le président de l'association, M. Ouahab. Le programme de la manifestation comprend une exposition pédagogique sur l'Emir Abdelkader, une soirée thématique culturelle autour de «l'Algérie plurielle» et deux conférences dont le thème est «L'Emir Abdelkader, un patrimoine pluriel». Ces conférences ont été animées, hier, par l'historien Ahmed Bouyerdene, auteur de deux ouvrages : Abdelkader par ses contemporains, fragments d'un portrait et Abdelkader, l'harmonie des contraires par Jean=Pierre Lemoine, secrétaire général de l'Institut Emir Abdelkader de Lausanne (Suisse). Durant sa captivité, l'Emir Abdelkader a séjourné dans la région de l'Aquitaine, plus précisément à Pau, du 29 avril au 3 novembre 1848. Il ne bougera pas des appartements dans lesquels il était assigné. «Je suis en deuil et un Arabe en deuil ne quitte pas sa tente. Je suis en deuil de ma liberté, je ne quitterai pas ma chambre», écrivait-il. En quittant Pau pour Bordeaux, devant la foule admirative des Palois, l'Emir fit des gestes de charité qui saisirent la population. C'est dans cette ville de l'Aquitaine que furent enterrés ses enfants et neveux morts de maladie. Leurs tombes laissent une trace indélébile du passage de l'Emir.