Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Cinq projets de partenariat algéro-français seront paraphés aujourd'hui à Alger La coopération économique entre les deux pays connaît une avancée remarquable depuis quelques années
L'Algérie et la France veulent développer davantage leurs relations économiques en misant amplement sur un partenariat mutuellement productif sur le long terme, tel qu'exprimé dans la Déclaration d'Alger signée le 19 décembre 2012 par les présidents, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande. L'Algérie et la France veulent développer davantage leurs relations économiques en misant amplement sur un partenariat mutuellement productif sur le long terme, tel qu'exprimé dans la Déclaration d'Alger signée le 19 décembre 2012 par les présidents, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande. Concurrencée depuis des années par d'autres pays tels que la Chine, devenue le premier fournisseur de l'Algérie depuis 2013, la France veut aujourd'hui mettre en avant des projets de «coproduction». De son côté, l'Algérie veut diversifier son tissu économique pour qu'elle ne soit plus dépendante des fluctuations des prix du pétrole mais aussi pour développer les exportations hors hydrocarbures. A ce titre, la visite du Premier ministre Manuel Valls à Alger se présente, aujourd'hui, comme une occasion propice aux deux parties de trouver les voies et moyens permettant de consolider leurs relations économiques. C'est lors du 3e Forum de partenariats, qui se tiendra aujourd'hui à Alger, que les entreprises algériennes et françaises souhaitant nouer des partenariats industriels et commerciaux, examineront donc les pistes de coopération à exploiter. Le Forum comprendra, cette année, huit ateliers consacrés à des thèmes qui répondent à une demande algérienne forte, soit parce qu'ils sont les futurs piliers de l'économie algérienne sur le marché domestique et/ou à l'export, soit parce qu'ils sont nécessaires à sa croissance : le BTP, la sous-traitance mécanique, l'agroalimentaire, le numérique, la santé, la co-localisation, la formation professionnelle et la finance. A l'issue de cette rencontre, il est annoncé l'accord et la signature de cinq projets parmi les 32 déjà identifiés. Il s'agit d'un projet de valorisation des déchets de métaux ferreux et non ferreux, qui sera domicilié dans la zone industrielle de Oued Tlélat (Oran), de deux softwares qui permettront à l'Algérie d'avoir ses propres codes sources en matière informatique, d'un projet de construction d'équipements et matériels agricoles, d'un software pour la gestion des malades au niveau des hôpitaux et de leurs domiciles, et d'un autre concernant la lutte contre le gaspillage du pain et des viennoiseries. Des accords qui s'ajouteront à ceux déjà signés, en octobre dernier, lors de la tenue de la troisième session du Comité mixte économique algéro-français (Comefa) à Paris, et ce, dans les domaines des transports, de l'agriculture et de la propriété intellectuelle. Le premier accord signé dans le domaine des transports consiste en la création d'un bureau d'études entre la Société nationale du transport ferroviaire (Sntf) et le groupe Egis, spécialiste en conseil et ingénierie dans le domaine des transports. Le second, signé entre la Sntf et la Société française des chemins de fer (Sncf), consiste en la rénovation du mobilier urbain des gares. En outre, l'entreprise algérienne Asmidal et le groupe Roullier ont signé un accord pour la production des engrais. Le Groupe Lafarge et le Groupe industriel du ciment d'Algérie (Gica) ont, eux aussi, signé un accord pour augmenter la production de la cimenterie de Raïs Hamidou (Alger). Un autre accord a concerné la propriété industrielle, signé par l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) et l'Institut français de la propriété industrielle (Inpi), et le dernier a porté sur la production de vannes industrielles pour le secteur de l'énergie. En termes de perspectives, les deux pays méditerranéens comptent conclure plusieurs projets de partenariat dans le domaine industriel, dont les négociations sont actuellement en cours. Il s'agit principalement de créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines de sidérurgie d'El Hadjar (Annaba) et de Bellara (Jijel). Un autre projet concerne le secteur automobile, avec la réalisation prévue d'une usine de montage de véhicules de marque Peugeot. L'implantation d'une unité de fabrication de fromage, dont une partie de la production sera exportée, figure aussi parmi les projets envisagés. Ces projets devraient renforcer davantage la coopération économique algéro-française, qui connaît déjà depuis quelques années une avancée remarquable traduite par l'implantation de plusieurs grandes firmes, telles que Renault, Alstom et Lafarge. B. A.