Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord. La croissance économique dans les pays de la région devrait ainsi atteindre 3,1% en 2016 et 3,5% en 2017, en recul respectivement de 0,5 et 0,1 par rapport à janvier 2016, indique le FMI dans son dernier bulletin sur les perspectives de l'économie mondiale. Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord. La croissance économique dans les pays de la région devrait ainsi atteindre 3,1% en 2016 et 3,5% en 2017, en recul respectivement de 0,5 et 0,1 par rapport à janvier 2016, indique le FMI dans son dernier bulletin sur les perspectives de l'économie mondiale. Pour l'Algérie, le FMI table sur un taux de croissance de 3,4% en 2016 et 2,9% en 2017. Pour le taux de chômage aussi, il prévoit sa hausse à 12,1% en 2017, contre 11,3% durant l'année en cours. Dans ce sillage, il observe que pour les pays exportateurs d'or noir, ce ralentissement de la croissance serait dû principalement à la baisse des cours pétroliers qui persistent depuis juin 2014. La croissance de l'économie mondiale continue, elle aussi, «à croître, mais à faible allure, ce qui l'expose davantage aux risques», prévoit le FMI dans le même document. L'institution multilatérale prévoit, en effet, des taux de croissance de 3,2% en 2016 et 3,5% en 2017, soit une révision à la baisse de 0,2% et 0,1%, par rapport à janvier 2016. Face à ses chiffres alarmants, l'économiste en chef du FMI, Maurice Obstfeld, a estimé hier à Washington que ces «perspectives revues à la baisse appellent à une réponse immédiate et proactive. Il n'y a plus vraiment de place à l'erreur». «Il importe de réagir avec vigueur. Ce qui implique une stratégie plus énergique sur trois fronts, alliant des mesures structurelles, budgétaires et monétaires, a recommandé le même responsable, ajoutant que «si les décideurs nationaux perçoivent clairement les risques auxquels leurs pays sont tous exposés et agissent ensemble pour s'y préparer, cela pourra avoir des effets positifs considérables sur la confiance à l'échelle mondiale». Cette mise à jour rendue publique à quelques jours des réunions du printemps du FMI et du groupe de la Banque mondiale, prévues du 15 au 17 avril prochains, n'a épargné pratiquement aucune région du globe. Aux Etats-Unis, le taux de croissance serait inchangé à 2,4% cette année. Dans la zone euro, la faiblesse de l'investissement, le haut niveau du chômage et la fragilité des bilans pèsent sur la croissance, d'où une prévision modérée de 1,5% cette année et de 1,6% l'an prochain, détaille le FMI. Au Japon également, les projections donnent un taux stationnaire à 0,5% en 2016, puis légèrement négatif (-0,1%) en 2017, une fois que l'augmentation prévue du taux des taxes à la consommation aura pris effet. Ces projections pessimistes tiennent compte, selon la même source, du «ralentissement de la croissance des pays exportateurs de pétrole, compte tenu de la baisse des cours pétroliers, ainsi que des perspectives d'évolution encore médiocres des pays exportateurs de matières premières non pétrolières, y compris en Amérique latine». Il est fait aussi évocation du ralentissement de l'économie chinoise, «la gravité des récessions au Brésil et en Russie, et «la faiblesse de la croissance de certains pays d'Amérique latine et du Moyen-Orient». Le Fonds a relevé d'autres risques, moins économiques, qui pèsent, par ailleurs, sur la reprise dont les conflits, le changement climatique, les attaques terroristes et les épidémies sanitaires qui peuvent avoir d'importantes retombées sur l'activité mondiale. L'institution recommande globalement aux pays d'amplifier les réformes structurelles, d'établir des plans d'urgence et de concevoir des stratégies collectives pour l'avenir, au cas où les risques baissiers se matérialiseraient. S. B.