L'affaire en référé introduite en justice par le ministère de la Communication pour contester le rachat du groupe médiatique El Khabar (journal, télévision et imprimerie) par Ness Prod, l'une des filiales du Groupe industriel Cevital, a été, pour la troisième fois, renvoyée pour le 25 mai prochain, a-t-on constaté sur place. Ce renvoi s'est fait à la demande de la défense du ministère de la Communication. «C'est pour permettre aux avocats du ministère de la Communication, à l'origine de la contestation de la transaction, de répondre à la requête de la défense d'El Khabar», explique un avocat du Groupe El Khabar, à l'issue de l'audience. De son côté, Me Benhadid Brahim, membre du collectif de défense du ministère de la communication a dira que la transaction de cession d'actifs d'El Khabar au profit du groupe Cevital «a été conclue dans le secret et en violation de l'article 25 de la loi relative à l'Information». «La transaction a été conclue dans le secret et en violation de l'article 25 de la loi relative à l'Information», a affirmé l'avocat. L'action du ministère de la Communication repose sur les articles 19 et 25 de la Loi relative à l'Information, a-t-il ajouté. La loi organique relative à l'Information de 2012 stipule dans son article 25 qu'«une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu'une seule publication périodique d'information générale de même périodicité éditée en Algérie». Le P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab est déjà propriétaire du quotidien Liberté. L'article 19 énonce, dans ce sens, que «tout changement, de quelque nature qu'il soit, apporté aux éléments constitutifs de la déclaration citée à l'article 12 ci-dessus (les noms, prénoms, adresse et qualification du directeur responsable de la publication ; la nature juridique de la société éditrice de la publication ; les noms et prénoms et adresse du ou des propriétaires ; la composition du capital social de la société ou de l'entreprise détentrice du titre de la publication…), doit être signalé par écrit à l'Autorité de régulation de la presse écrite dans les dix jours qui suivent, à l'effet d'introduire ce changement». O. S.