En marge de sa participation aux travaux de la 26e édition du Forum économique mondial (world economic forum, WEF) sur l'Afrique, qui s'est déroulé à Kigali (Rwanda) du 11 au 13 mai, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, s'est entretenu avec le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, qu'il avait reçu à Alger en avril 2016. En marge de sa participation aux travaux de la 26e édition du Forum économique mondial (world economic forum, WEF) sur l'Afrique, qui s'est déroulé à Kigali (Rwanda) du 11 au 13 mai, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, s'est entretenu avec le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, qu'il avait reçu à Alger en avril 2016. Lors de cette rencontre le ministre a plaidé auprès du président de la BAD en faveur des entreprises algériennes pour qu'elles puissent prendre part au programme «New deal pour l'énergie en Afrique», une initiative reposant sur un partenariat qui aspire à garantir l'accès de tous à des services énergétiques en Afrique d'ici 2025, notamment à travers l'électrification du continent, indique un communiqué du ministère de l'Industrie. «L'Algérie qui affiche un taux d'électrification presque de la totalité de son territoire (plus de 98%), largement supérieur à la moyenne du continent qui se situe autour de 42%, dispose d'entreprises qui ont capitalisé plusieurs décennies d'expérience et présentes sur l'ensemble de la chaine d'électrification allant de la production au transport et à la distribution en passant par la fabrication d'équipements de haute, moyenne et basse tensions, l'ingénierie et le génie civil. Nous effectuons aussi une montée dans la chaine des valeurs pour produire des turbines à gaz, les premières en Afrique. Il y a aussi des entreprises qui commencent à activer dans la production d'équipements pour les énergies renouvelables», dira M. Bouchouareb. «Nous avons des entreprises solides qui ont déjà menées des opérations en Afrique. Nous souhaitons les voir associer à cette initiative et que leurs maîtrise et savoir-faire puissent servir au développement économique et social de l'Afrique», ajoutera-t-il. Rappelant l'importance de l'accès à l'énergie, inscrit parmi les 17 Objectifs de développement durable (ODD) énoncés par l'ONU en 2015, le ministre soulignera la nécessité impérieuse pour l'Union africaine (UA) d'endosser «un projet d'une telle envergure, aux enjeux aussi multiples et cruciaux pour l'essor du continent tout entier, particulièrement sur l'intégration économique au niveau continental pour favoriser un véritable croissance inclusive». Rappelons que le gouvernement et la BAD s'étaient engagés en avril dernier à définir ensemble une stratégie de mobilisation de financements ciblés en vue de renforcer les efforts de l'Algérie pour réaliser une croissance forte, cumulable, durable et inclusive. Trois domaines prioritaires ont été identifiés : le secteur de l'énergie, particulièrement les énergies renouvelables, l'industrialisation et la diversification de l'économie, et la transformation de l'agriculture. M. Bouchouareb a également rencontré le directeur exécutif et membre du Conseil d'administration du WEF, Philipp Rösler. Les discussions entre les deux parties ont porté sur l'agenda à arrêter en commun pour impulser une véritable collaboration entre l'Algérie et le WEF. Le ministre a mis à profit la rencontre pour présenter les réformes économiques entreprises par l'Algérie et leur accélération au cours des derniers mois, notamment en ce qui concerne les leviers de la croissance économique. M. Bouchouareb a ainsi évoqué l'amélioration du climat des affaires, la refonte du cadre de l'investissement, national et étranger, la loi d'orientation sur la PME, la construction du système national de la qualité avec la révision des lois sur la normalisation et sur la métrologie, la stimulation de l'innovation, l'amélioration de la compétitivité et la nouvelle stratégie industrielle basée sur la reconstruction des filières industrielles et l'implémentation des filières d'avenir, dont l'économie numérique. M. Rösler a salué les efforts de l'Algérie et a souligné que «le WEF suit avec attention les réformes économiques engagées par l'Algérie et réaffirme sa disponibilité à les soutenir en les portant à la connaissance de l'opinion internationale et de la communauté des affaires». «Le WEF peut aussi contribuer sur le volet de l'amélioration de la compétitivité de l'industrie nationale», ajoutera-t-il. Le WEF est une fondation à but non lucratif dont le siège est à Genève. Il tient sa réunion annuelle à Davos, en Suisse, qui invite des dirigeants d'entreprises, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, à débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris dans les domaines de la santé et de l'environnement. Le forum organise également plusieurs réunions régionales qui se tiennent tout au long de l'année. Parallèlement aux réunions, le forum publie un certain nombre de rapports économiques et implique ses membres dans différentes initiatives liées à des secteurs spécifiques. Le WEF a été créé en 1971 par Klaus M. Schwab, professeur d'économie en Suisse. R. E.