Le ministre a insisté sur les obligations «de bonne gestion, de respect des budgets alloués et de qualité du produit culturel présenté» auxquelles seront soumis les commissaires des festivals en adéquation avec un nouveau cahier des charges élaboré à cet effet. Afin d'éviter les erreurs et les lacunes précédentes, des formations en gestion administrative et financière seront dispensées très prochainement aux concernés. Les opérateurs privés sont également appelés à persévérer et à faire des efforts supplémentaires en matière de créativité et d'innovation pour bénéficier des subventions publiques. Il est également exigé des directeurs de wilayas de la culture de se démener pour créer des événements et assurer l'animation dans leurs circonscriptions. Il leur est expressément demandé de sortir de leurs bureaux matelassés pour aller chercher des sponsors privés et des mécènes afin de prendre en charge des manifestations et des événements locaux. En clair, les bureaucrates de la culture sont sommés de se mettre au diapason avec la réalité du terrain. Dorénavant, c'est à la lumière de leur bilan qu'ils seront jugés. La rente, qu'ils se plaisaient de distribuer jusque-là, n'est plus. Il faut, désormais, aller chercher l'argent là où il se trouve, avant de convier le beau monde au spectacle. Cette politique est, sans doute, la bonne à condition de passer à la loupe, à chaque fin d'exercice, le bilan de tout un chacun et de prendre à son compte la décision qui s'impose. On distinguera clairement, alors, le bon du moins bon. Cela profitera, évidemment, aux vrais managers, aux créateurs et aux artistes authentiques. En fin, tout repose sur le suivi qui sera consacré à ce projet. L'heure de la «rationalisation des dépenses» a sonné au ministère de la Culture. Le nombre de festivals culturels, comme annoncé au mois de septembre de l'année dernière, a été ramené à 77 manifestations sur un total initial de 186 rendez-vous culturels institutionnalisés. Les 28 festivals internationaux, «vitrine de la culture algérienne à l'étranger», ont été maintenus avec un léger toilettage de leur durée et du nombre de participants pour, bien entendu, réduire les frais tout en améliorant la qualité. A cela s'ajoute 31 festivals nationaux et 18 festivals locaux où l'on a procédé à des jumelages et des fusions de manifestations portant sur la même thématique. L'annonce a été faite par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, au cours d'une conférence où il a eu à expliquer les raisons profondes de ce réaménagement de l'agenda culturel et des objectifs qui seront les siens dorénavant. Agissant sur trois variantes impératives (le budget alloué, la durée et de la périodicité de chaque manifestation), le département de la culture adapte ainsi ses dépenses aux exigences de la politique d'austérité budgétaire, adoptée par le gouvernement suite à la chute des revenus pétroliers. Il faut dire que cette mise à jour tombe à point nommé pour faire en toute lucidité les bilans et tirer les bonnes conclusions de tous ces festivals dont l'apport à la dynamique culturelle restent, de l'avis de tous, bien en deçà des attentes. Désormais, il s'agit d'être un peu plus efficace et, surtout, faire preuve de créativité et d'intelligence. A bien réfléchir, la calligraphie arabe et la miniature sont deux arts qui se rejoignent et se complètent, qu'il aurait fallu, dès le départ, mettre dans une seule et même manif dédiée aux arts décoratifs. D'autres festivals consacrés aux musiques anciennes, aux arts populaires et aux folklores peuvent être espacés dans le temps (un an sur deux, par exemple), car la cadence de renouvellement et de régénération dans ces registres est relativement très lente. Deux festivals de théâtre professionnel, l'un national et l'autre international, devraient être aussi fusionnés pour permettre aux troupes de locales de se frotter suffisamment à leurs homologues étrangères. Avant de penser à un festival de cinéma, on aurait dû, au préalable, relancer la diffusion à travers la réouverture des salles et la remise en place de réseaux de distribution. Il s'agit d'agir en faveur de la culture, en tant que dynamique d'ensemble (création, diffusion, socialisation, marchés) avec l'ambition de permettre aux acteurs culturels (institutionnels et privés) de réaliser, à terme, leur autonomie et de dégager des plus values pour l'économie nationale (revenus directs, tourisme, instruction publique). A ce propos, le ministre a longuement insisté sur les obligations «de bonne gestion, de respect des budgets alloués et de qualité du produit culturel présenté» auxquelles seront soumis les commissaires des festivals en adéquation avec un nouveau cahier des charges élaboré à cet effet. Afin d'éviter les erreurs et les lacunes précédentes, des formations en gestion administrative et financière seront dispensées très prochainement aux concernés. Les opérateurs privés sont également appelés à persévérer et à faire des efforts supplémentaires en matière de créativité et d'innovation pour bénéficier des subventions publiques. Il est également exigé des directeurs de wilayas de la culture de se démener pour créer des événements et assurer l'animation dans leurs circonscriptions. Il leur est expressément demandé de sortir de leurs bureaux matelassés pour aller chercher des sponsors privés et des mécènes afin de prendre en charge des manifestations et des événements locaux. En clair, les bureaucrates de la culture sont sommés de se mettre au diapason avec la réalité du terrain. Dorénavant, c'est à la lumière de leur bilan qu'ils seront jugés. La rente, qu'ils se plaisaient de distribuer jusque-là, n'est plus. Il faut, désormais, aller chercher l'argent là où il se trouve, avant de convier le beau monde au spectacle. Cette politique est, sans doute, la bonne à condition de passer à la loupe, à chaque fin d'exercice, le bilan de tout un chacun et de prendre à son compte la décision qui s'impose. On distinguera clairement, alors, le bon du moins bon. Cela profitera, évidemment, aux vrais managers, aux créateurs et aux artistes authentiques. En fin, tout se repose sur le suivi qui sera consacré à ce projet. La compétence et la qualité doivent, en principe, s'en sortir victorieuses. K. A.