Pour lui rendre un dernier hommage, une foule nombreuse, composée de plusieurs délégations officielles, s'est recueillie, hier, à Tindouf, sur la dépouille mortelle du défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Hier, 5h du matin, aéroport Houari- Boumediène d'Alger. Deux avions ont été réquisitionnés pour permettre le déplacement de nombreux personnalités et amis du défunt combattant de la cause sahraouie. Parmi eux, on trouve des représentants de partis politiques, à l'instar d'Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, du sénateur Miloud Chorfi du RND, d'Aboudjerra Soltani du MSP, Bouhadja du FLN, Abdelhakim Bettache, premier magistrat de la commune d'Alger et autres anciens secrétaires généraux d'organisations de masse, parlementaires et ministres. Pour lui rendre un dernier hommage, une foule nombreuse, composée de plusieurs délégations officielles, s'est recueillie, hier, à Tindouf, sur la dépouille mortelle du défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Hier, 5h du matin, aéroport Houari- Boumediène d'Alger. Deux avions ont été réquisitionnés pour permettre le déplacement de nombreux personnalités et amis du défunt combattant de la cause sahraouie. Parmi eux, on trouve des représentants de partis politiques, à l'instar d'Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, du sénateur Miloud Chorfi du RND, d'Aboudjerra Soltani du MSP, Bouhadja du FLN, Abdelhakim Bettache, premier magistrat de la commune d'Alger et autres anciens secrétaires généraux d'organisations de masse, parlementaires et ministres. La délégation officielle, conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est composée du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, des ministres des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, des Affaires Maghrébines et de la ligue arabe, Abdelkader Messahel, et des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, ainsi que du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Nombre de journalistes accompagnent la délégation qui arrive à l'aéroport de Tindouf, où atterrit l'avion d'Air Algérie transportant la dépouille mortelle du révolutionnaire sahraoui. De neuf heures du matin au début de l'après-midi, dans l'enceinte de l'aéroport où tous les vols ont été annulés, des Algériens aux côtés de sahraouis ne cessent de rappeler le combat acharné du défunt secrétaire général du Front Polisario. 13h50. Tout le monde est appelé à se recueillir sur la dépouille du leader sahraoui. Le cercueil porté par les éléments de la Protection civile et de l'Armée nationale populaire (ANP) est placé au milieu d'un cercle formé par la délégation officielle algérienne, les politiques et représentants de la société civile, les diplomates et autres cadres Sahraouis. Après la lecture de la Fatiha et quelques versets coraniques récités à la mémoire du militant d'une noble et juste cause, le cortège funèbre s'est dirigé au siège de la Présidence de la Rasd. A l'intérieur, des militaires sahraouis alignés attendent celui qui a su joindre la lutte armée à l'action politique pour faire de la question sahraouie une problématique internationale jouissant d'une légitimité incontestable dans le concert des nations. «Ô martyr, repose en paix, nous continuerons le combat», scandaient des centaines de ses concitoyens à l'arrivée de la dépouille. Ou encore : «Nous sommes un peuple qui n'abdiquera jamais…», clame la foule à gorges déployées captés par les rafales des appareils photographiques des reporters et correspondants de presse de tous horizons. «C'est une grande figure qui fut un grand militant. Il a su maintenir la cohésion et l'espoir. Je pense que le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre est de poursuivre le combat avec la même détermination et la même force pour atteindre l'objectif pour lequel il s'est, sans répit, sacrifié», témoigne M'hamed Kheddad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso. Très ému, il poursuit : «Le peuple sahraoui continuera le chemin de lutte tracé par notre défunt président.» Et de conclure sur une note d'espoir : «J'espère que la communauté internationale mettra à exécution ses décisions.» De son côté, le représentant du Front Polisario à Washington, qui ne retient pas ses larmes, témoigne des derniers moments d'un rebelle : «Il savait que ses jours étaient comptés devant un verdict médical tranchant. Cependant, il restait préoccupé par la situation.» «Sachant qu'une délégation du Congrès américain se trouvait à Tindouf, il voulait que je le laisse pour aller m'occuper d'eux. Il nous a également réclamé la télévision algérienne. Il ne ratait jamais le journal télévisé de 20h de l'Entv. Il aimait beaucoup l'Algérie», se rappelle celui qui était sa cheville ouvrière durant son hospitalisation à Washington. Cristina Amael, coordinatrice résidente des Nations unies en Algérie, présente également sur place, a, elle aussi, témoigné du long combat que le défunt a mené pour l'autodétermination du peuple sahraoui. Rappelant l'hommage du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon rendu à ce dernier en cette triste circonstance, la représentante onusienne a assuré que «l'ONU continuera à soutenir cette cause juste et travaillera à mettre en œuvre les décisions de son Conseil de sécurité». Mohamed Abdelaziz, décédé mardi dernier, des suites d'une longue maladie, sera inhumé aujourd'hui à Bir Lahlou dans les territoires libérés du Sahara occidental. Une région très symbolique, où a été officiellement proclamée la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), il y a 40 ans, en 1976. A. B.