L'examen du baccalauréat pour la session mai 2016 n'a pas été annulé et ne le sera pas, a indiqué, jeudi dernier dans un communiqué, l'Office national des examens et des concours (Onec). Après la confirmation de la fuite des sujets, des informations circulent depuis mercredi dernier sur les réseaux sociaux faisant état de l'annulation des épreuves du bac. Mais l'Onec a formellement démenti, jeudi dernier, toute annulation de l'examen et recommande aux candidats de ne pas tenir compte de ces informations tendancieuses. L'examen du baccalauréat pour la session mai 2016 n'a pas été annulé et ne le sera pas, a indiqué, jeudi dernier dans un communiqué, l'Office national des examens et des concours (Onec). Après la confirmation de la fuite des sujets, des informations circulent depuis mercredi dernier sur les réseaux sociaux faisant état de l'annulation des épreuves du bac. Mais l'Onec a formellement démenti, jeudi dernier, toute annulation de l'examen et recommande aux candidats de ne pas tenir compte de ces informations tendancieuses. Tout en affirmant que l'examen du Bac ne sera pas refait, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, Abdelwahab Guellil, a indiqué, pour sa part, que 31 personnes impliquées dans la fuite des sujets du baccalauréat ont été identifiées. «Les services de sécurité ont interpellé 31 personnes impliquées dans ces fuites après leur identification par l'adresse IP», a-t-il précisé tout en ajoutant que les services de sécurité ont également auditionné une femme qui pourrait être, a-t-il dit, à l'origine de la fuite des sujets de l'épreuve d'histoire et géographie. M. Guellil a également souligné que la mise en cause est actuellement sous contrôle judiciaire. Pour ce qui est des tentatives de fraude, le responsable a fait savoir que 221 tentatives de fraude par des moyens de la technologie moderne ou traditionnels ont été déjouées. Il a reconnu que les moyens utilisés pour combattre la fraude n'étaient pas efficaces à 100%, ajoutant que des cas de violence contre les encadreurs ont été enregistrés lors de cette session. Le ministère de l'Education avait également annoncé l'ouverture d'une enquête suite aux informations de fuite de sujets relayées sur les réseaux sociaux afin d'identifier et poursuivre les personnes impliquées. Il a indiqué dans un communiqué qu'en cas de confirmation d'une quelconque atteinte à la crédibilité de cet examen, il engagera, de concert avec les autorités compétentes, les investigations nécessaires pour identifier et poursuivre les personnes impliquées. Il se dit, par ailleurs, engagé à garantir aux candidats leur droit à l'égalité des chances. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, n'a pas tardé à réagir et a annoncé, jeudi dernier, que les procureurs de la République dans certaines wilayas du pays avaient ordonné à la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d'ouvrir une enquête sur les faits liés à la fuite des sujets du baccalauréat. «Lorsqu'il s'agit de faits à caractère pénal, la justice n'attend pas», a déclaré M. Louh en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Les épreuves du baccalauréat 2016 ont pris fin jeudi dernier, sur fond d'une forte tension suite à la fuite des sujets sur les réseaux sociaux. Une fuite qui a agité l'opinion publique mais surtout donné l'occasion à des partis islamistes de demander ouvertement la tête de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. En face, des syndicats du secteur de l'éducation soutiennent la ministre et ont appelé unanimement au durcissement des sanctions à l'encontre des responsables de la fuite des sujets du baccalauréat 2016, au moment où les avis restaient partagés quant à la réorganisation des examens dans les matières concernées, notamment les sciences de la nature et de la vie. Dans une déclaration à l'APS, le président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation a qualifié la fuite des sujets de «complot» visant à entamer la crédibilité de l'examen et la stabilité du secteur. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a, lui, suggéré par le biais de son secrétaire général Boualem Amoura, la réorganisation de l'examen dans les matières ayant fait objet de fuite et dans les régions où une fraude collective a été confirmée. Il a proposé l'organisation d'une session spéciale en juillet prochain juste après la fête de l'Aïd El Fitr, ajoutant que la fuite des sujets du Bac était un acte grave en ce sens qu'il visait la stabilité de l'Algérie en poussant les élèves à investir les rues. Il est à noter que depuis son installation à la tête du secteur de l'Education, Mme Benghebrit fait face à des attaques extérieures, mais aussi à un sabordage de l'intérieur dont l'objectif n'est autre que son éviction du ministère de l'Education. C. C.