Les épreuves du Baccalauréat 2016 ont pris fin jeudi, sur fond d'une forte tension suite à la fuite des sujets sur les réseaux sociaux ayant entraîné l'identification de 31 personnes impliquées. Cependant, l'Office national des examens et des concours (ONEC) a démenti tôt le matin l'annulation de ces épreuves suite à des informations données sur les réseaux sociaux (facebook), notamment après l'identification des personnes impliquées dans ces fuites, par les services de sécurité grâce à l'adresse IP. Ces derniers ont même auditionné une femme qui pourrait être, à l'origine de la fuite des sujets de l'épreuve d'histoire et géographie, et qui est, actuellement, sous contrôle judiciaire. Sur ce sujet, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, a indiqué jeudi matin que les procureurs de la République dans certaines wilayas du pays avaient ordonné à la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d'ouvrir une enquête sur les faits liés à la fuite des sujets du baccalauréat. "Lorsqu'il s'agit de faits à caractère pénal, la justice n'attend pas", a déclaré M. Louh en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. La veille, le département de Nouria Benghebrit avait annoncé l'ouverture d'une enquête suite à des informations relayées sur les réseaux sociaux faisant état de fuite de sujets du Baccalauréat afin d'identifier et poursuivre les personnes impliquées. Le ministère de l'Education nationale avait indiqué qu'"en cas de confirmation d'une quelconque atteinte à la crédibilité de cet examen, il engagera, de concert avec les autorités compétentes, les investigations nécessaires pour identifier et poursuivre les personnes impliquées". Il se dit, par ailleurs, "engagé à garantir aux candidats leur droit à l'égalité des chances" en leur souhaitant "la réussite pour la suite des épreuves". En ce moment même, une réunion d'évaluation se tient au siège du ministère avec la participation des partenaires sociaux (syndicats et associations de parents d'élèves) pour arrêter "les mesures à prendre ultérieurement" et qui touchent 818.518 candidats. Le ministère avait précisé également que l'opinion publique sera informée, juste après la fin des épreuves, d'une première évaluation du baccalauréat 2016 par la tutelle et les partenaires sociaux. De leur côté, les syndicats du secteur de l'éducation ont estimé "unanimement" nécessaire de durcir les sanctions à l'encontre des responsables de la fuite des sujets du baccalauréat 2016 au moment où les avis restaient partagés quant à la réorganisation des examens dans les matières concernées notamment les sciences de la nature et de la vie. APS