Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, jeudi dernier, que «le projet de loi sur la santé sera présenté en juillet devant les membres du gouvernement». Le ministre qui recevait la présidente de la Commission régionale de certification de l'éradication de la poliomyélite en Afrique, la Pr Leke Rose Gana Fomban, a indiqué que le nouveau projet de loi sur la santé sera soumis au gouvernement en juillet, avant sa présentation devant les deux chambres du Parlement. Le projet de loi en question a été élaboré suite à une série d'assises régionales et nationale, organisées par le ministère de la santé avec la participation de tous les acteurs. Rappelons que les syndicats des différentes corporations de la santé publique avaient émis des réserves concernant ce projet de loi. Ce dernier devra remplacer l'actuelle loi qui remonte à 1985 et qui n'est plus adaptée aux mutations socioéconomiques et culturelles de la société algérienne. Le projet de loi qui maintient la gratuité des soins renferme 475 articles touchant à plusieurs volets. D'autre part un accord cadre de partenariat a été signé entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et celui des Affaires religieuses et des Wakfs afin d'instaurer une culture sanitaire et préventive au sein de la société. L'accord a été signé par les ministres des deux secteurs, respectivement MM. Abdelmalek Boudiaf et Mohamed Aïssa en présence des cadres des deux ministères. Le ministre de la Santé s'est félicité de cet accord qui s'inscrit dans le cadre de la complémentarité entre les secteurs, le qualifiant de «bonne initiative qui servira toute une société et contribuera à l'instauration d'une culture sanitaire complémentaire aux campagnes de prévention organisées par le ministère». De son côté le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a estimé que «l'introduction des conseils de santé et de sensibilisation ainsi que les activités religieuses menées par les mosquées sont une protection de la société et des générations à venir», saluant le rôle accompli par la mission des médecins qui accompagnent les hadjis aux lieux saints de l'islam. À cette occasion il a annoncé le renforcement de cette coopération entre les deux ministères en envoyant des missions sanitaires pour accompagner les fidèles à la omra à partir de la prochaine saison ainsi que le déplacement des imams dans les hôpitaux pour donner de l'espoir et aider les malades sur le plan psychologique. Dans ce contexte M. Aïssa a appelé le ministère de la Santé «à fournir aux imams les orientations sanitaires nécessaires pour donner des informations justes et les supports à même de faire réussir les campagnes de sensibilisation menées par les mosquées au profit du citoyen». Les deux ministères ont élaboré un programme annuel pour ces campagnes de sensibilisation menées par les mosquées concernant le don du sang, le don d'organes, la prévention contre les maladies transmissibles et non transmissibles et l'humanisation de la profession. A. K.