Des pédagogues et des universitaires ont présenté, jeudi dernier, des propositions pour la reforme du baccalauréat, à la lumière d'une série de rencontres avec l'ensemble des institutions et partenaires sociaux. Lors d'un atelier national sur la refonte du baccalauréat, le recteur de l'université de Boumerdès, Abdelhakim Bentellis, a recommandé la réduction de la durée des épreuves à moins de cinq jours pour atténuer la pression psychologique que subissent les candidats et leurs familles, d'autant plus, a-t-il dit, que la durée du baccalauréat algérien est la plus longue. Il a proposé, en outre, d'organiser les examens des matières littéraires durant la deuxième année secondaire ou l'examen oral pour certaines matières, notamment littéraires et d'habituer l'élève à faire des recherches. De son côté, le directeur général de la recherche au ministère de l'Enseignement supérieur, Abdelhafid Aourag, a insisté sur les difficultés que rencontrent les étudiants de la première année universitaire en matière de langues étrangères, préconisant l'enseignement des matières scientifiques (mathématiques, physique et science naturelle) en langue française d'autant que la plupart des ouvrages disponibles sont en langue étrangère. L'inspecteur général du ministère de l'Education, Nedjadi Messeguem, a, lui, souligné la nécessité de revoir le contenu des programmes du baccalauréat alors que le conseiller à ce ministère, Mohamed Chaïb Draa Tani, a indiqué que la tutelle a dégagé six propositions, allant de la reforme graduelle du baccalauréat et l'introduction de l'évaluation continue à la réduction de la durée de l'examen. Les propositions formulées vont, a-t-il indiqué, du maintien de l'examen tel quel en amendant uniquement la programmation, à la réduction du nombre de jours à trois pour les matières essentielles, alors que d'autres ajoutent l'introduction d'une épreuve de langue française ou anglaise, à l'organisation d'une session en deuxième année secondaire et d'une autre en classe de terminale. Selon M. Chaïb Draa Tani, les reformes seront graduelles et s'étaleront jusqu'à 2020, ajoutant que l'évaluation continue peut être introduite dès l'année prochaine pour les classes de terminale. Il a indiqué que la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, annoncera prochainement toutes les propositions et changements relatifs à cet examen. Trois ateliers ont été constitués entre les deux ministères, le premier sur «la refonte du baccalauréat», le deuxième sur «la conception et l'élaboration des sujets» et le troisième sur «l'évaluation continue et autres innovations». APS