La dette extérieure de l'Algérie est tombée à six cents millions de dollars. Elle tournait autour de neuf cents millions de dollars il y a quelques mois. La baisse résulte d'un accord que l'Algérie a passé avec Abou Dhabi portant sur la conversion de trois cent trente-trois millions de dollars de dette algérienne en titres d'investissement. C'est ce qu'a annoncé hier le ministre des Finances Karim Djoudi. Celui-ci s'exprimait en marge de la signature hier d'une convention cadre entre l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et la Direction générale des domaines. La dette extérieure de l'Algérie évoluait dans des proportions effarantes au début des années quatre-vingt-dix. Aussi a-t-elle été rééchelonnée, à la faveur d'un accord que l'Algérie avait signé en 1994, avec le Fonds monétaire international. Début 2000, une partie de la dette extérieure a été convertie en titres d'investissement. Des accords ont été à cet effet conclus avec la France, l'Italie et l'Espagne. En 2005 commençaient les premières négociations autour de la nouvelle formule de gestion de la dette : le paiement par anticipation. Une somme d'accords a été signée avec des pays membres du club de Paris. Karim Djoudi a, par ailleurs, avancé que la loi de finances complémentaire établie sur la base d'un baril de brut à trente-sept dollars, ce sera une rallonge de cinq cent quatre milliards de dollars. Il a indiqué dans un autre registre que l'inflation s'est stabilisée malgré le fait que quelques poussées aient été enregistrées, que l'Algérie ait réalisé un taux de croissance de 6,4%. Le ministre des Finances a ajouté qu'il faut que les conditions relatives à l'investissement dans le foncier soient meilleures. Le foncier, un dossier à controverse, c'est réglé. C'est le propos du ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar, en marge de la signature de la convention cadre sus-évoquée. Abdelhamid Temmar a déclaré que cette convention est une indication que notre gouvernance est en train de s'organiser de manière professionnelle. Il a, par la même occasion, rappelé que le foncier a toujours été un problème qui empoisonnait la vie des hommes d'affaires, que l'on en discute depuis vingt ans, que le ministère des Finances l'a pris à bras-le-corps. Environ trente mille hectares, dont dix pour cent de disponibles, ont été identifiés. Cette convention donnera naissance à un marché du foncier, selon l'expression de la directrice de l'Aniref, dans une intervention introductive à la signature de cette convention. Seulement, ce marché, tel qu'encadré aujourd'hui, n'agrée pas à tout le monde parce qu'il n'incite pas à l'investissement. Les rasions ? Des investisseurs estiment que la vente aux enchères, un des aspects de la réorganisation du foncier, est plus que discutable. Elle va alimenter la spéculation dans le domaine du foncier. En tout cas, la convention sus-mentionnée sera consolidée par la conclusion d'accords avec les directions régionales des domaines. Y. S.