Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé, hier, dans une déclaration à la presse en marge de l'adoption par le Conseil de la nation du projet de loi régissant la profession de commissaire-priseur que «le rapport du Département d'Etat américain sur la question de la traite des personnes en Algérie est très loin de la réalité». Le ministre a précisé que «les dispositions introduites depuis 2014 au code pénal punissent sévèrement la traite des personnes» Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé, hier, dans une déclaration à la presse en marge de l'adoption par le Conseil de la nation du projet de loi régissant la profession de commissaire-priseur que «le rapport du Département d'Etat américain sur la question de la traite des personnes en Algérie est très loin de la réalité». Le ministre a précisé que «les dispositions introduites depuis 2014 au code pénal punissent sévèrement la traite des personnes». «Ce phénomène n'existe pas en Algérie», affirme M. Louh, soulignant que «les services de sécurité font état au quotidien de tous les crimes et délits et la justice statue chaque jour sur des crimes multiples». Il expliquera que «ce qui a été enregistré à ce jour ne concerne qu'une affaire ou deux de ce type», ajoutant que «l'Algérie présente ses rapports annuels à l'ONU dans tous les domaines, y compris sur cette question». Rappelons que le 16e rapport du Département d'Etat américain publié début juillet avait classé l'Algérie dans la catégorie 3 regroupant des Etats qui «ne se conforment pas pleinement aux normes minimales pour l'élimination de la traite et ne font pas d'efforts pour atteindre cet objectif». Le ministère des Affaires étrangères avait réagi en notant, dans un communiqué, avec un «profond regret» ce classement, estimant que «cette appréciation, loin de résulter d'une évaluation rigoureuse de la situation, continue de puiser surabondamment à des sources approximatives et manquant de crédibilité et de se fonder sur des informations erronées, voire fallacieuses». La même source avait relevé en outre que «la note, qui ne prend pas l'exacte mesure des efforts significatifs consentis par notre pays en matière de prévention de la traite des personnes, ne rend certainement pas justice à la posture claire et active qui est celle de l'Etat algérien sur cette problématique dans son ensemble, le fléau de la traite des personnes étant un phénomène marginal en Algérie et étranger aux valeurs et coutumes de la société algérienne». D'autre part, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh) avait exprimé sa désapprobation et son opposition au contenu du rapport. Son président, Farouk Ksentini, avait affirmé que «le rapport américain ne correspond à aucune réalité». Il s'est dit «outré par un rapport fabriqué de toutes pièces [...] qui n'a pour seul objectif que celui de tenter de nuire à la réputation de l'Algérie». «Je conteste catégoriquement les accusations et les allégations contenues dans ce rapport qui n'a absolument aucune valeur, ni juridique, ni documentaire» avait-il affirmé. Pour le président de la Cncppdh, «ledit rapport discrédite ses auteurs qui ont commis de graves accusations à l'égard de l'Algérie sans prendre le soin de la vérification préalable». L'Algérie demeure engagée avec détermination dans la lutte contre la traite des personnes, un engagement qui s'est traduit par l'élévation prochaine du Comité interministériel chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre ce phénomène en comité national placé sous l'autorité directe du Premier ministre pour en rehausser les capacités et l'efficacité. A. K.