Rejet en bloc des accusations «Les conclusions de ce rapport ne cadrent pas avec la réalité algérienne», a martelé le ministre de la Justice, garde des Sceaux. «C'est faux. Les informations contenues dans le dernier rapport du département américain sur la traite des personnes sont complètement infondées. La réalité en Algérie est très loin de ce que décrit ce rapport», a déclaré le ministre de la Justice, garde des Sceaux. Tayeb Louh, qui s'exprimait en marge de l'adoption du projet de loi sur les commissaires- priseurs hier par le Sénat, a rejeté en bloc les conclusions de ce rapport. «Ce phénomène n'existe pas en Algérie», a-t-il assuré en critiquant ce rapport du département américain sur l'esclavage moderne qui a épinglé l'Algérie, lequel, selon lui, ne lutte pas assez contre la traite des êtres humains. «Les conclusions de ce rapport ne cadrent pas avec la réalité algérienne», a martelé Tayeb Louh pour ne pas laisser l'ombre d'un doute. Selon lui, «les services de sécurité ainsi que la justice se mobilisent au quotidien pour lutter contre toutes formes de crimes et qu'un dispositif a été mis en place pour lutter contre la traite des êtres humains. Pour preuve, M.Louh a rappelé d'ailleurs, que l'Algérie s'est engagée à transmettre des rapports annuels à l'ONU. «Vous pouvez mener votre propre enquête sur le terrain et vérifier la réalité algérienne qui n'est pas celle décrite dans le rapport américain», a-t-il encore certifié. Il y a lieu de rappeler que ce rapport classe l'Algérie dans la «catégorie 3» qui est loin de résulter d'une évaluation rigoureuse de la situation, selon le ministère des Affaires étrangères qui a dénoncé avec force ce rapport. Par ailleurs, le ministre a mis en exergue les réformes et les derniers changements introduits par le chef de l'Etat dans les différents domaines. Faisant allusion à la restructuration de l'institution militaire, le ministre de la Justice a soutenu que cette démarche a prouvé son efficacité sur le terrain en renforçant la lutte contre le terrorisme qui s'est soldée par la mise hors d'état de nuire de nombreux terroristes. Revenant sur les différentes affaires en justice, Tayeb Louh a refusé comme d'habitude de commenter les décisions du pouvoir judiciaire. «La justice agit en toute indépendance», a-t-il réitéré, en précisant qu'il faut laisser la justice faire son travail. «Qui suis-je pour commenter une décision de la justice?», a-t-il lancé à la presse. M.Louh s'engage à oeuvrer à la culture de l'Etat de droit. Il a appelé même les médias à jouer un rôle et contribuer dans ce sens.