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L'Algérie fortement engagée dans la fortification des positions de l'UA Réforme de l'ONU, Zone de libre échange continentale, Sahara occidental et autres
Les travaux de la 27e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont débuté hier dans la capitale rwandaise, Kigali. Les travaux de la 27e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont débuté hier dans la capitale rwandaise, Kigali. L'Algérie y prend part, représentée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en sa qualité de représentant officiel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Avant lui, sont arrivés dans la capitale rwandaise les deux représentants de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel, tous deux très actifs sur le terrain en ce qui concerne particulièrement ce dossier Afrique. Et la session de cette année est à suivre avec grand intérêt -comme c'est le cas d'ailleurs chaque année, l'Algérie ayant toujours marqué sa présence à ces rencontres- du fait notamment qu'elle porte sur l'élection d'un nouveau président de la commission de l'UA, en remplacement de la sud-africaine Mme Nkosazana Dlamini Zuma, en poste depuis 2012 et qui a décidé de ne pas se porter candidate à sa succession. Cette session de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA revêt une importance particulière pour l'Algérie du fait également que le Maroc, après 32 ans d'absence -ayant lui-même décidé de quitter l'organisation africaine- a exprimé l'intention d'y revenir. Le voisin marocain a d'ailleurs entrepris plusieurs démarches dans ce sens auprès des pays membres, dont le Rwanda, pays organisateur, mais aussi l'Algérie. En effet, comme nous l'avons souligné hier, le Roi du Maroc, Mohamed VI, a envoyé un émissaire en la personne du ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita, porteur d'un message du roi marocain au président Bouteflika. De plus, Nacer Bourita était accompagné de Yacine El Mansouri, patron de la Dged (direction générale des études et de la documentation, contre- espionnage marocain) qui est très proche du roi, et les discussions avec la partie algérienne, représentée également par le conseiller auprès du président de la République, chargé de la coordination des services de sécurité, Athmane Tartag, ont porté sur la nécessité de coordonner le travail entre les services sécuritaires des deux pays. L'enjeu du retour du Maroc à l'organisation africaine est le Sahara occidental. Il y a quelques jours, Brahim Ghali a été élu président de la Rasd en remplacement du défunt Mohamed Abdelaziz. L'élection de Ghali, qui bénéficie du soutien de l'Algérie et d'autres pays, inquiète le palais royal. Autre fait important concernant cette 27e session de Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, il réside dans la décision de l'Algérie et de nombreux autres pays africains de relancer leur appel pour que l'Afrique ait une présence réelle au sein de l'ONU en réclamant deux sièges permanents et 5 non permanents au Conseil de sécurité. Pour rappel, le 16 juin dernier, a eu lieu à Kigali une réunion des pays membres du Comité des dix de l'Union africaine (UA) sur la réforme des Nations unies. Le comité des dix s'était «engagé à entreprendre une campagne intense à tous les niveaux, notamment auprès des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU» pour faire aboutir cette revendication, longue de plusieurs années. Le ministre algérien, Ramtane Lamamra, l'a rappelé avec insistance. De son côté, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé à «l'intensification des efforts des Etats membres de l'Union africaine (UA) pour le parachèvement de la création de la Zone de libre-échange continentale (Zlec), à l'horizon 2017». Sellal a réitéré «l'engagement de l'Algérie à ne ménager aucun effort pour contribuer efficacement, et de concert avec tous les Etats membres de l'UA, à l'entreprise ultime de l'intégration de notre continent, dont la Zlec en est le levier essentiel». Et le représentant de l'Algérie d'insister : «Nous devons avoir une économie africaine solidaire pour faire face aux autres blocs internationaux.» A l'occasion, annoncera Sellal que «c'est dans cet esprit que l'Algérie organisera, et pour faire avancer le processus début décembre 2016, une importante rencontre d'hommes d'affaires africains intitulée ‘'Forum africain d'investissement et d'Affaires : le rendez-vous d'Alger'', qui regroupera plus de 2 000 opérateurs économiques majeurs que compte l'Afrique». K. M. Lancement depuis Kigali du passeport électronique africain Le passeport électronique africain a été lancé à l'occasion de la tenue, hier à Kigali (Rwanda), de la 27e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA). La cérémonie de lancement de ce passeport panafricain a eu lieu en présence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de ce sommet. Dans une première phase, les chefs d'Etat et de gouvernement, les ministres des Affaires étrangères et les représentants permanents des Etats membres de l'UA, bénéficieront de ce passeport électronique. Ce projet phare entre dans le cadre de l'Agenda 2063 de l'UA qui a pour but essentiel de faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services à travers le continent. Il a aussi pour objectif de favoriser le commerce intra-africain, l'intégration et le développement socioéconomique dans le continent.