Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé, hier à Kigali, les Etats membres de l'Union africaine à intensifier les efforts pour le parachèvement de la création de la Zone de libre-échange continentale (Zlec), à l'horizon 2017. En marge de la réunion de l'Union africaine, hier dans la capitale rwandaise, le Premier ministre a expliqué que «la proximité de l'échéance fixée, en 2012, par les chefs d'Etat et du gouvernement pour parachever la création de la Zlec, à l'horizon 2017, commande l'intensification des efforts des Etats membres en vue d'être au rendez-vous de cette importante réalisation continentale». Dans ce contexte, Abdelmalek Sellal a confirmé que l'Algérie ne ménagera aucun effort pour contribuer efficacement, et de concret avec tous les Etats membres de l'UA, à l'entreprise ultime de l'intégration de notre continent, dont la Zlec en est le levier essentiel. «Nous devons avoir une économie africaine solidaire pour faire face aux autres blocs internationaux», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le Premier ministre a évoqué les différents défis qui peuvent contrarier la concrétisation de la mise en œuvre de la Zlec, notamment celui de l'appartenance simultanée d'un certain nombre d'Etats membres de l'UA à plusieurs communautés économiques régionales (CER). En outre, Abdelmalek Sellal a expliqué que «le processus de négociation pour la mise en place de la Zlec pourrait s'avérer être un véritable levier pour redresser ces dysfonctionnements structurels des Communautés économiques régionales». Il a précisé que c'est dans cet esprit que l'Algérie organisera, et pour faire avancer le processus début décembre 2016, une importante rencontre d'hommes d'affaires africains intitulée «Forum africain d'investissement et d'affaires : le rendez-vous d'Alger», qui regroupera plus de 2 000 opérateurs économiques majeurs que compte l'Afrique. Il faut savoir que cette réunion sur l'intégration de l'Union africaine, en particulier la Zone de libre-échange continentale, s'est déroulée en marge de la 27e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Le Premier ministre représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de ce sommet continental qui ont débuté, hier à huis clos. La cérémonie d'ouverture officielle de la conférence de l'UA a vu le lancement du passeport panafricain et du rapport de la décennie de la femme africaine. Les premiers bénéficiaires du passeport africain sont les chefs d'Etat et de gouvernement, les ministres des Affaires étrangères et les représentants permanents des Etats membres de l'UA à son siège d'Addis-Abeba en Ethiopie. Cette initiative, lancée en 2014, entre dans le cadre de l'agenda 2063 de l'UA, visant à faciliter la circulation des personnes, des biens et des services au sein de l'Union, en vue de dynamiser le commerce panafricain, l'intégration du continent et son développement économique. Inscrit cette année sous le thème de «2016 : année de protection des droits de l'Homme, avec un accent particulier sur les droits des femmes», le sommet a examiné également les sujets qui tournent autour de la protection des femmes et le droit des minorités, ainsi que sur les droits et bien-être de l'enfant. Plusieurs autres sujets figurent à l'ordre du jour de cette rencontre continentale comme les questions de sécurité, le financement de l'UA et l'élection d'un nouveau président de la Commission de l'UA, qui remplacera la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, en poste depuis 2012 et qui ne briguera pas un second mandat à la tête de l'instance africaine.