L'organisation Daech a revendiqué l'attaque à la hache et au couteau perpétrée par un jeune demandeur d'asile afghan dans un train, dans le sud de l'Allemagne, en affirmant que l'auteur de cette agression était l'un de ses «soldats». L'organisation Daech a revendiqué l'attaque à la hache et au couteau perpétrée par un jeune demandeur d'asile afghan dans un train, dans le sud de l'Allemagne, en affirmant que l'auteur de cette agression était l'un de ses «soldats». Quatre personnes ont été blessées lundi soir dans cette attaque, avant que l'agresseur soit abattu par la police. Un drapeau de l'organisation terroriste a également été retrouvé dans la chambre de l'agresseur, un Afghan de 17 ans. L'attaque a eu lieu à bord d'un train régional transportant une trentaine de personnes et assurant une liaison entre les villes de Treuchtlingen et de Würtzburg, en Bavière, dans le sud de l'Allemagne. Un riverain, qui a pu pénétrer dans le convoi, a décrit une «scène de boucherie» à l'intérieur du train, faisant état de traces de sang et de pansements laissés sur place par les équipes de secours. «L'auteur des faits est parvenu à quitter le train, la police est partie à sa poursuite et dans le cadre de cette poursuite elle a tiré sur l'agresseur et l'a tué», a précisé le porte-parole de la police. Selon Joachim Herrmann. L'assaillant était arrivé il y a deux ans en Allemagne en tant que mineur non accompagné et était demandeur d'asile depuis l'an dernier. En mai, un déséquilibré de 27 ans avait commis une agression similaire au couteau, également dans un train régional du sud du pays, faisant un mort et trois blessés. La police avait là aussi évoqué dans un premier temps la piste terroriste l'agresseur. Elle était ensuite revenue sur ses conclusions lorsqu'il s'est avéré qu'il souffrait de troubles psychiatriques. Si la piste d'un attentat à motivation djihadiste devait se confirmer, venant de surcroît d'un demandeur d'asile, l'événement serait de nature à rallumer le débat en Allemagne sur la politique d'ouverture de la chancelière, Angela Merkel, à l'égard des réfugiés. Même si les statistiques du ministère de l'intérieur ne montrent aucune corrélation entre l'afflux de demandeurs d'asile et la hausse de criminalité ou du risque terroriste, la droite populiste allemande, en particulier, surf sur les craintes de la population à ce sujet. Plus d'un million de réfugiés sont arrivés en Allemagne l'an dernier, dont de nombreux Syriens fuyant la guerre et les persécutions. Les Afghans constituent également une part importante des nouveaux arrivants. L'Allemagne a jusqu'ici plutôt été épargnée par les attentats djihadistes, à l'exception d'une attaque au couteau perpétrée en février contre un policier par une adolescente de 15 ans d'origine turque dans la gare de Hanovre, dans le nord du pays. L'enquête a depuis démontré la motivation islamiste de cette jeune fille, qui avait cherché à se rendre en Syrie pour y rejoindre l'organisation Daech. Si l'Allemagne n'est pas impliquée directement dans les frappes aériennes en Syrie et en Irak elle participe au ravitaillement des avions de la coalition et a déployé plusieurs appareils de reconnaissance. R. I.