Deux manifestations ont été dédiées à l'hommage au maître dont les chansons ont été reprises sur les scènes du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria et de Tahtaha des artistes au port d'Alger Le maître de la chanson chaabie, Hachemi Guerrouabi, a été honoré sur scène de la meilleure manière qui soit : en chanson. Pour la commémoration de la 10e année de sa disparition (1938-2006), plusieurs chanteurs se sont donnés rendez-vous, mercredi soir dernier, sur la scène du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, pour ressusciter l'interprète inégalé d'El Haraz avec un gala où se sont mêlés hawzi et chaabi pour interpréter les plus beaux succès du chantre du chaabi. Organisée dans le cadre de la Semaine culturelle Hachemi Guerrouabi, cette soirée a été animée par les orchestres Leriem et El Barah de l'association culturelle éponyme, qui ont exécuté avec brio des qsîd et des chansonnettes célèbres du défunt artiste. En ouverture, l'artiste Bedjaoui Tarek Ayad, lauréat du prix national Hachemi Guerrouabi 2015, a repris Kifach hilti ya nassi à la manière du regretté Guerrouabi. L'orchestre Leriem, composé de célèbres interprètes de la chanson hawzi dont Lamia Madini, Dalila Naim et Nawel Illoul, a exécuté plusieurs chansonnettes de Guerrouabi notamment Goulou l'ness et Tawahacht el Bahdja. Abdelkader Chaou s'est également déplacé pour l'occasion et a interprété quelques succès du maitre, sous les applaudissements et les youyous du public. Quant à l'orchestre El Barah, il reprendra des morceaux comme Allo allo, L'barah et Qorsan ighnam, qui seront interprétés par des chanteurs confirmés tels Kamel Aziz, Mehdi Tamache et Mohamed Aïdaoui. La semaine culturelle Hachemi Guerrouabi, organisée par l'Association culturelle éponyme, a été clôturée jeudi dernier par un gala qui a été animé par plusieurs artistes dont la doucereuse Nadia Benyoucef et le truculent Djamel Allem. Guerrouabi était également sur la «Tahtaha» (placette) des artistes au port d'Alger. Sid Ali Driss rend a ouvert, jeudi soir dernier, la manifestation «Layali Mezghenna» par un récital oscillant entre le qcid du terroir et les chansonnettes avec une orchestration respectant les traditions à la manière du maître. Ce spectacle inaugure un programme d'animation musical qui se poursuivra jusqu'à la fin de la saison estivale, a indiqué l'Etablissement Arts et culture de la wilaya d'Alger, organisateur de la manifestation, rapporte l'APS. Même si le public n'était nombreux à cette soirée inaugurale, Sid Ali Driss n'a toutefois pas fait défaut et fait honneur à son mentor en revisitant, à sa manière, le répertoire de chansonnettes écrites par Mahboub Bati, et dont le défunt El Hachemi Guerouabi a fait des succès que tout le monde fredonne. Avec la même profondeur dans la voix que celle de son idole, Sid Ali Driss a également offert medley d'extraits de qcid. Natif de Tizi Ouzou en 1956, Sid Ali Driss, proche parent d'El Hachemi Guerouabi et un de ses rares élèves directs, avait fait ses classes dans l'association El Fen wel adeb avant de se faire remarqué dans des émissions de la télévision et de la radio alors qu'il n'avait que 20 ans. Inauguré jeudi par Sid Ali Driss, le premier cycle de Layali Mezghenna a enchaîné, hier soir avec Meriem Ben Allal, la nouvelle voix de la musique andalouse de Tlemcen, qui a présenté son dernier album hommage au Cheikh Redouane Bensari. Pour ce soir, la scène de la Tahtaha sera dédiée au chant aïssaoua constantinois qui sera représentée par un de ses grands interprètes de référence Zineddine Bouchaâla. «D'autres figures de la musique algérienne se produiront également sur cette placette à l'instar de Abdelkader Chaou ou Mbarek Dakhla ou encore le chanteur de musique kabyle Kheloui Lounes», ont indiqué les organisateurs. Inaugurée en 2014, cette petite terrasse de la pêcherie d'Alger aménagée en café-spectacle, bien tenu avec une vue imprenable sur le port de pêche et la baie d'Alger, a déjà accueilli de nombreux événements, dédiés à la musique andalouse et au châabi, dont le dernier remonte au mois de ramadhan dernier, et qui ont connu un franc succès auprès du public. R. C.