Le président de Tajamou Amel El-Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a averti, hier à partir de Médéa, du risque de déclenchement d'une «nouvelle vague» du printemps arabe, appelant à une action commune de la part de la classe politique afin de déjouer les plans de déstabilisation ourdis par «certains cercles». Le président de Tajamou Amel El-Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a averti, hier à partir de Médéa, du risque de déclenchement d'une «nouvelle vague» du printemps arabe, appelant à une action commune de la part de la classe politique afin de déjouer les plans de déstabilisation ourdis par «certains cercles». S'exprimant en marge de l'inauguration du siège du bureau de wilaya du parti, Amar Ghoul a estimé que la multiplication des actes terroristes et la recrudescence des mouvements de contestation populaires, en cours dans de nombreux pays arabes, en particulier les pays frontaliers de l'Algérie, répondent à «un agenda aux contours biens précis». Le président de TAJ n'a pas écarté, dans ce contexte, l'implication de puissances étrangères désireuses de semer davantage de chaos dans tout le monde arabe pour pouvoir saigner les économies de ces pays et procéder à une redistribution des cartes au plan géostratégique, affirmant que, face à cette menace, la mobilisation de l'ensemble de la classe politique, des élites et de la société est «plus qu'urgente» car, selon lui, «il y va du devenir de notre pays et de son unité». «La sécurité du pays et sa stabilité sont une ligne rouge et doivent, à cet égard, figurer parmi les priorités de la nation algérienne», a-t-il encore indiqué, estimant que la sécurité du pays ne relève pas de la seule responsabilité de l'Armée nationale populaire (ANP) ou des autres corps de sécurité, mais constitue un défi qui concerne toute la société. Commentant l'actualité récente, notamment la demande introduite par le Maroc pour (ré) intégrer l'Union africaine, le président de TAJ a appelé à faire la distinction entre le retour d'un pays africain au sein de cette organisation continentale et l'entrée d'un nouveau membre (adhésion à l'UA). S'agissant de la position de l'Algérie par rapport aux derniers évènements de Turquie, il a estimé que celle-ci était «équilibrée», «objective» et «responsable» à la fois, précisant que l'arrivée au pouvoir doit émaner d'institutions légales, selon le principe d'alternance au pouvoir et dans un total respect des libertés. Abordant les prochaines échéances politiques, le président de TAJ a indiqué que son parti compte apporter sa contribution à la consolidation des acquis de la Nation et œuvrer à la préservation de ces acquis, tout en mettant en garde ceux qui veulent profiter de ces échéances pour affaiblir le pays ou le déstructurer. A. K./APS