Il est clair qu'aucun «Plan bleu» ne comblera le déficit en demande légitime des petits constantinois à bénéficier des bienfaits prodigués par l'eau d'une piscine ou de la mer. Les pouvoirs publics locaux parlent d'une population ciblée qui se situe entre 10 000 l'année écoulée et à environ 20 000 pour la saison estivale actuelle. Il est clair qu'aucun «Plan bleu» ne comblera le déficit en demande légitime des petits constantinois à bénéficier des bienfaits prodigués par l'eau d'une piscine ou de la mer. Les pouvoirs publics locaux parlent d'une population ciblée qui se situe entre 10 000 l'année écoulée et à environ 20 000 pour la saison estivale actuelle. Ce qui, sans doute, est appréciable en raison de l'impact obtenu auprès d'enfants dont les familles ne sont pas en mesure de prendre, encore une fois, en charge leur besoin de légitime de passer une journée en bord de mer ou quelques heures dans un bassin nautique de la ville. Si l'Office des établissements de la jeunesse (Odej) s'ingénie, vaille que vaille et deux fois plus qu'une cette année en raison des difficultés économiques, à ne pas faillir à ses engagements et que de leur côté les familles à revenus confortables ou moyens se prennent, voire prennent en charge leurs enfants pour les besoins évidents induits par la canicule, il n'en demeure pas moins que la wilaya de Constantine compte plus d'un million d'âmes d'où la certitude de laisser en rade des milliers d'enfants. Et, débrouille oblige, ces derniers s'inventent carrément des moyens de pallier à ce déficit en se rabattant sur tout ce qui a la particularité de constituer un contenant d'eau : oueds, étangs et retenues dans le meilleur des cas, mares ponctuelles, retenues d'eau résiduelles et jets d'eau au pire. Si les mares sont difficilement contrôlables sachant qu'elles se trouvent en général dans des endroits isolés à l'extérieur de la ville, a contrario les jets d'eau ont la particularité d'être implantés dans les grands carrefours et depuis quelques temps dans des lieux spécialement conçus pour la détente des habitants. Celui de la cité Zouaghi, c'est-à-dire dans ce qui naguère constituait les hauteurs champêtres de la ville est le plus prisé. Tellement prisé que l'année écoulée deux enfants ont été mortellement percutés par un véhicule, l'espace convivial évoqué étant, paradoxalement, implanté au confluent de deux routes à grandes circulations desservant l'aéroport Mohamed-Boudiaf et la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Toutefois au-delà de ce risque, il y a également de nombreux autres comme celui de la qualité des eaux lesquelles est-il besoin de le souligner «tournent» en circuit fermé, des compléments chimiques, de l'hygiène corporelle même des enfants qui s'y baignent et enfin des équipements d'installation à l'intérieur des bassins et sur lesquels peuvent buter avec n'importe quelle partie de leur corps, surtout la tête, les «nageurs» occasionnels. D'un autre côté, les riverains protestent contre le boucan d'enfer notamment de nuit, et les parents des enfants ne peuvent en ce qui les concerne que se faire un sang d'encre à chaque fois. Quant aux représentants des pouvoirs publics, ils disent ne pas avoir de solution. Concluons enfin sur le fait qu'il n'existe qu'une seule piscine à Constantine dont l'exploitation a commencé il y a une dizaine de jours. Le coût du billet d'accès pour 90 minutes est à la limite prohibitif eu égard à la situation sociale de ceux qui méritent réellement de s'y rendre et auxquels elle devrait logiquement profiter.