Ce lac naturel, d'une superficie de 3 ha et d'environ 1 mètre de profondeur, se dévoile dans toute sa splendeur reflétant tour à tour le bleu du ciel azuré, la blancheur immaculée des nuages et le vert foncé des chênes qui le cernent de toute part comme pour le protéger. Une digue artificielle réalisée sur un côté du lac permet de maintenir un niveau d'eau appréciable. Certain arbres baignent une partie de leurs troncs et leurs racines dans l'eau du lac rendant encore plus magique cet endroit Incrusté en plein cœur de la forêt de l'Akfadou, le Lac Noir appelé localement Agoulmim Averkane, est une véritable invitation au repos, un havre de paix au milieu d'une forêt luxuriante de chênes majestueux. Pour s'y rendre, le groupe de Mohand Amokrane Handala composé essentiellement d'enseignants universitaires, auxquels se sont joint deux jeunes amoureux de la nature et de la randonnée et une journaliste de l'APS, a décidé de prendre le départ à partir de la commune d'Adekar, dans la wilaya de Béjaïa et à la lisière de la forêt de l'Akfadou. Partis très tôt de Tizi Ouzou sous un ciel plutôt dégagé, les randonneurs sont accueillis dés leur arrivée à Adekar par un épais nuage réduisant la visibilité et tissant ses filet autours des arbres caressant les cimes abruptes des majestueux chênes zen et Afares. Un froid vivifiant promet une randonnée agréable aux marcheurs qui s'engouffrent aussitôt dans la forêt, à travers une piste cernée de part et d'autres d'arbres et d'une dense végétation, en pressant le pas afin de se «réchauffer». Même si le but de cette randonnée et le Lac Noir, le parcours, long d'une trentaine de kilomètres, choisi par Handala et ses amis, et qui traverse la massif forestier de l'Akfadou, jusqu'au point d'arrivée au village Iguersafene relevant de la commune d'Idjeur (wilaya de Tizi Ouzou), est riche en belles découvertes, Agoulmim Averkane étant «la cerise sur le gâteau». Les Genêts en fleurs embaume l'air d'un doux parfum et réconforte la joyeuse équipe composée de 14 personnes, correctement équipées pour la randonnée. Handala Mohand Amokrane trace le parcours avec une application sur son téléphone, qui lui permet également de calculer l'altitude et la vitesse d'évolution des randonneurs. Première halte, la réserve de réintroduction des cerfs de l'Akfadou, son milieu naturel. Un panneau planté par la Conservation des forêts de Béjaïa, à l'entrée de cette espace protégée par une clôture grillagée, explique que le cerf de béribéri est une espèce protégée par la loi, qui ne se trouve qu'en Afrique du nord, notamment en Algérie et en Tunisie. Les marcheurs poursuivent leur périple et les deux jeunes du groupe décident de longer la clôture, appareils à photo en main prêts à être actionnés, dans l'espoir d'apercevoir un cerf et de «tirer son portrait», mais peine perdue : aucun animal ne s'aventure prés ou presque, puisqu'un sanglier traverse furtivement la forêt de l'autre côté de la réserve. La route s'enroule et se tortille au milieu de la forêt faisant défiler des chênes à perte de vue, tendant leur bras au ciel pour happer les nuages. Loin d'être monotone, le paysage s'avère riche en découvertes. Une maison forestière en ruine attire la curiosité de l'équipe qui se désole de l'état d'abandon de cette belle structure dotée d'une cheminée. Le site comporte un puits recouvert de lianes d'une plante grimpante, et un abreuvoir qui fait encore chanter l'eau qu'il emprisonne avant de lui rendre sa liberté. Des vaches paissent paisiblement et ne semblent nullement inquiétées par la présence humaine. De ce site, le Lac Noir est tout proche, annonce M. Handala, et apparaît au détour d'un virage en contrebas de la route. Au bout de 13 km de marche, un concert de croisement de rainettes qui peuplent le lac, composant une bruyante symphonie, accueille les visiteurs. Agoulmim averkane, un joyau du Djurdjura Agoulmim averkane est l'un des joyaux du Djurdjura, un site magique situé à 1 200 m d'altitude, qui attire de plus en plus de touristes locaux amoureux de la nature et en quête de détente loin du brouhaha de la ville et des tracasseries de la vie quotidienne. Ce lac naturel, d'une superficie de 3 ha et d'environ 1 mètre de profondeur, se dévoile dans toute sa splendeur reflétant tour à tour le bleu du ciel azuré, la blancheur immaculée des nuages et le vert foncé des chênes qui le cernent de toute part comme pour le protéger. Une digue artificielle réalisée sur un côté du lac permet de maintenir un niveau d'eau appréciable. Certain arbres baignent une partie de leurs troncs et leurs racines dans l'eau du lac rendant encore plus magique cet endroit. Des véhicules légers et des minibus stationnent près du lac, après avoir déposé des groupes de touristes venus de plusieurs wilayas limitrophes pour un pique-nique, au bord du lac. Des familles, des groupes d'amis, des randonneurs se sont installés à l'ombre des arbres savourant le calme. L'endroit est idéal pour un pique-nique. Après le repas, les randonneurs, épuisés par 13 km de marche, décident de faire une petite sieste en se laissant bercer par le croissement des rainettes, le chant des oiseaux et le meuglement des vaches. Handala et les deux plus jeunes du groupe décident de faire le tour du lac pour le prendre en photo sous tous les angles. Chaque partie d'Agoulmim avrekane est un paysage de carte postale qui n'a rien à envier aux autres lacs du monde. Par endroits, des arbres plongent leurs branches jusqu'à la surface de l'eau, par d'autres des pierres polies par l'eau émergent du lac comme de petits îlots. Les sauts des rainettes dans l'eau dessinent de jolies massiques aquatiques et éphémères. Un tronc d'arbre rappelant étrangement un lézard géant et surnommé par les habitués du lac «le dinosaure», est une autre curiosité d'Agoulmim averkane. Le retour du lac n'en fut pas moins intéressant et s'avère riche en découvertes. En passant de Béjaïa vers Tizi Ouzou, on aperçoit de loin le poste de commandement du Colonel Amirouche, chef de la wilaya III historique durant la guerre de libération nationale. Puis, paraissent les ruines de l'ancien village de Mhaga et le site qui remonterait à l'époque romaine, voire à une période plus antérieure, appelé localement Akham Oujehli, qui est une curiosité archéologique et historique dont les secrets sont en attente d'être dévoilés par les scientifiques. Puis le village Iguersafene, point d'arrivée des randonneurs qui ont ainsi parcouru pas moins de 24 Kilomètres, à travers l'Akfadou, épuisés mais reposés et émerveillés par la beauté de Dame Nature qui n'a pas été avare avec le Djurdjura qu'elle a affublé de tant de charmes qui ne demandent qu'a être découverts dans le cadre d'un tourisme écologique, responsable et encadré, afin de préserver ces sites quasiment vierges. APS