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L'Unesco pourrait retirer le Temple d'Or de Dambulla du patrimoine mondial Irina Bokova interpelle les responsables sur la mauvaise conservation du site
Suite à une visite d'inspection au site classé, le Temple d'Or de Dambulla au Sri Lanka, la directrice de l'Unesco alerté par les experts tire la sonnette d'alarme et insiste au respect de la convention internationale Le Temple d'Or de Dambulla en Sri Lanka, classé au patrimoine mondial pourrait être retiré de la liste si le gouvernement ne prend pas les mesures qui s'imposent, a annoncé mercredi la directrice générale de l'Organisation pour l'Education, la Science et la Culture, Iirina Bokova, qui souligne que l'Unesco s'inquiète de la mauvaise conservation du site classé. Irina Bokova dit avoir abordé le problème de l'entretien du site avec les autorités locales lors de sa visite de quatre jours sur l'île cette semaine rapporte l'APS. Le gouvernement sri-lankais est tenu, par traité international, de protéger ce temple-caverne qui contient cinq sanctuaires, de nombreuses peintures murales vieilles de 2 000 ans et 157 statues de Bouddha, a rappelé la directrice de l'agence onusienne devant des journalistes à Colombo. La directrice de l'Unesco à expliquer qu'une équipe d'experts, qui a visité le site l'an dernier dans le centre du Sri Lanka, l'a trouvé mal entretenu et a averti que de nouvelles constructions avaient affecté la valeur de son patrimoine. Un moine bouddhiste sur place refuse que le gouvernement prenne en charge l'entretien du temple, mais c'est à l'Etat sri-lankais de préserver le temple, situé à 200 km au nord-est de Colombo, a plaidé la directrice générale de l'Unesco. La convention signée entre l'Unesco et le Sri Lanka est «un document international, juridiquement contraignant» que le pays a signé, a-t-elle encore insisté. Pour rappel, le Temple d'Or de Dambulla est l'un des huit sites sri-lankais inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Les autres sites culturels sont la Cité historique de Polonnaruwa, la Vieille ville de Galle et ses fortifications, la ville ancienne de Sigiriya, la ville sacrée de Kandy, la ville sainte d'Anuradhapura. Il y a également les deux sites naturels classés en l'occurrence les Hauts- Plateaux du centre de Sri Lanka et les réserves forestières de Sinharaja. Il est à noter que le Temple d'Or de Dambulla est un site bouddhiste du Sri Lanka, situé à Dambulla, au nord de Kandy dans le district de Matale. La ville de Dambulla est construite autour d'un large rocher de granit qui renferme un important complexe de grottes, le Raja Maha Vihara, datant du Ier siècle. Il s'agit du plus important et du mieux préservé des complexes de grottes du Sri Lanka. Le site consiste en quelque quatre-vingt grottes, cinq sanctuaires, quatre monastères principaux. Il comporte 157 statues, 153 images du Bouddha, 3 images royales et 4 images de divinités. Les peintures murales, recouvrant 2 100 mètres carrés, représentent, entre autres la tentation de Bouddha par le démon Māra et son premier sermon. On y trouve aussi des statues de divinités hindoues Vishnou et Saman. Sur le site officiel de l'Unesco, il est précisé que la convention du patrimoine mondiale fixe les devoirs des Etats parties dans l'identification de sites potentiels, ainsi que leur rôle dans la protection et la préservation des sites. Dès lors, en signant la Convention, chaque pays s'engage non seulement à assurer la bonne conservation des sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur son territoire, mais aussi à protéger son patrimoine national. Les Etats parties sont encouragés à intégrer la protection du patrimoine culturel et naturel dans les programmes de planification régionaux, à mettre en place du personnel et des services sur leurs sites, à entreprendre des études scientifiques et techniques sur la conservation et à prendre des mesures pour conférer à ce patrimoine une fonction dans la vie quotidienne des citoyens. Elle explique le mode d'utilisation et de gestion du Fonds du patrimoine mondial et les conditions et modalités de l'assistance financière internationale. Elle stipule aussi l'obligation pour les Etats parties «de rendre compte régulièrement au Comité du patrimoine mondial de l'état de conservation de leurs biens inscrits. Ces rapports sont cruciaux pour le travail du Comité car ils lui permettent d'évaluer la situation des sites, de prendre des décisions concernant les besoins en programmes spécifiques et de régler les problèmes récurrents». D. A.