Avec un volume d'exportations en décroissance, malgré des importations quelque peu réduites enregistrées ces sept premiers mois de l'année en cours, la balance commerciale du pays continue d'être négative. Pire encore, le déficit s'est accentué par rapport à la même période de référence de 2015. En témoignent les chiffres que rapporte le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis) dans un communiqué rendu public hier. Avec un volume d'exportations en décroissance, malgré des importations quelque peu réduites enregistrées ces sept premiers mois de l'année en cours, la balance commerciale du pays continue d'être négative. Pire encore, le déficit s'est accentué par rapport à la même période de référence de 2015. En témoignent les chiffres que rapporte le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis) dans un communiqué rendu public hier. Selon le Cnis le déficit commercial de l'Algérie a atteint 11,93 milliards de dollars (mds usd) durant les sept premiers mois de 2016 contre un déficit de 9,43 mds usd à la même période de 2015, soit une hausse de 26,5%. Pour le détail les Douanes algériennes indiquent que les exportations ont nettement reculé à 15,14 mds usd durant les sept premiers mois 2016 contre 22,1 mds usd sur la même période de 2015 (-31,48%), soit un recul de près de 7 mds usd. Concernant les importations, elles ont également connu une réduction mais à un rythme moindre par rapport aux exportations, en s'établissant à 27,07 mds usd contre 31,53 mds usd (-14,14%), en baisse de 4,46 mds usd, précise la même source. Autre constat mis en exergue par le Cnis : le taux de couverture des importations par les exportations est passé à 56% contre 70% entre les deux périodes de comparaison. Les Douanes algériennes font remarquer également que les hydrocarbures continuent à représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger pour une part de 93,73% du volume global des exportations, avec un montant de 14,19 mds usd durant les sept premiers mois, contre 20,9 mds usd à la même période 2015 (-32,09%), soit une baisse de 6,71 mds usd. Quant aux exportations hors hydrocarbures, qui ont représenté 6,27% du montant global des exportations, elles ont diminué à 949 millions usd, en baisse de 20,72% par rapport aux sept premiers mois de 2015. A noter au passage que les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 710 millions usd (contre 955 millions usd), des biens alimentaires avec 159 millions usd (contre 166 millions usd), des produits bruts avec 45 millions usd (contre 59 millions usd), des biens d'équipements industriels avec 25 millions usd (contre 10 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 10 millions usd (contre 7 millions usd). Concernant les importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse entre début janvier et fin juillet de l'année en cours. Ce sont les produits alimentaires qui ont ainsi reculé à 4,69 mds usd (contre 5,75 mds usd), les biens d'équipement industriels à 8,83 mds usd (10,45 mds usd), les biens d'équipement agricoles à 278 millions usd (416 millions usd), les demi-produits à 6,82 mds usd (7,15 mds usd), les produits bruts à 929 millions usd (970 millions usd) et les biens de consommation non alimentaires à 4,71 mds usd (5,29 mds usd). Le Cnis fait remarquer au passage que sur les 27,07 mds usd d'importations enregistrées, un montant de 15,73 mds usd a été payé par cash (58,11% des importations), soit un recul de près de 16% des règlements par cash par rapport à la même période de 2015. A propos des lignes crédits le Cnis rapporte qu'elles (ndlr : les lignes de crédits) ont financé les importations à hauteur de 37,87% pour un montant de 10,25 mds usd, en baisse de 14,21%, tandis que les comptes en devises propres ont financé à hauteur de 2 millions usd, en baisse de 88,24%. Pour le reste des importations cette même source précise que leur financement s'est fait par le recours à d'autres moyens de paiements à hauteur de 1,087 md usd, en hausse de 28,49%. Soulignons enfin que ce montant élevé du déficit de la balance commerciale va encore être résorbé par le gouvernement en faisant appel au Fonds de régulation des recettes (FRR). Lequel, il faut l'admettre, n'arrête pas de se diminuer depuis qu'il est fortement sollicité. Du coup l'exécutif est appelé a trouvé une autre alternative qui puisse épargner au FRR sa mise à sec. Z. A./APS Principaux pays clients ou fournisseurs de l'Algérie Selon le Cnis l'Italie et la Chine préservent leur statut de premiers partenaires. Pour le détail les cinq premiers clients de l'Algérie, au cours des 7 premiers mois de 2016, sont l'Italie avec 2,999 mds usd (19,8 % des exportations globales algériennes durant cette période), suivie de l'Espagne avec 2,088 mds usd (13,79%), la France avec 1,739 md usd (11,48%), des Etats-Unis avec 1,095 md usd (7,23%) et du Canada avec 994 millions usd (6,56%). Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine est restée en tête avec 4,808 mds usd (17,76% des importations globales algériennes entre janvier et juillet), suivie de la France avec 3,049 mds usd (11,26%), de l'Italie avec 2,854 mds usd (10,45%), de l'Espagne avec 2,159 mds usd (7,97%) et de l'Allemagne avec 1,538 md usd (5,68%).