A la zone industrielle Ouled Salah, dans la commune de Taher (Jijel), deux unités de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques sont en cours de réalisation. Et les travaux avancent à un rythme satisfaisant, à la grande satisfaction de la population locale, mais aussi des citoyens à travers le pays. Une réussite aussi pour le gouvernement qui s'est engagé à passer à un taux de production locale du médicament qui sera de 70%, voire se lancer dans l'exportation vers les marchés africains. La première usine produira des pansements gastriques, des comprimés antalgiques et du sérum glucosé. L'usine sera mise en production d'ici deux à trois mois, promet son promoteur, Nabil Bensouhali. Elle emploiera jusqu'à 50 personnes (elles sont en formation). La seconde unité produira des seringues à insuline, de différents calibres (de 3 centimètres cubes à 22 cc), avec des capacités de production allant de 4 millions à 48 millions de seringues, selon son promoteur. Elle devra employer 135 personnes dont 84 techniciens. Elle sera la première en Algérie et la troisième en Afrique. C'est un investissement lourd de plus de 442 millions de dinars qui devra assurer une autosuffisance en matière de seringues à insuline, selon son promoteur et les responsables locaux. Lors d'une visite guidée, le wali de Jijel, Larbi Merzoug, a affirmé sa satisfaction de l'avancement des travaux, contrairement aux autres projets d'usines implantés sur le site. Initiées par des opérateurs privées, «ces deux entités économiques présentent un intérêt certain dans la mesure où elles viendront renforcer la couverture des besoins en produits pharmaceutiques et serviront de tremplin pour l'exportation sur des marchés extérieurs» dira le wali. «Nous saluons toute initiative d'investissement dans tous les secteurs d'activités (agriculture, tourisme, industrie) pour renforcer le développement économique aussi bien local que national», a affirmé le wali. Ce dernier s'est également rendu dans plusieurs autres unités de production et transformation de verre, matériaux de construction, liège, produits chimiques (peinture et résine), agroalimentaire (laiterie). Pour rappel, la zone industrielle de Taher a bénéficié en 2004 et 2009 d'opérations de viabilisation et de réhabilitation. Elle abrite des activités de production industrielle (40%), de stockage (33%) et bâtiment et travaux publics (BTP, 27%). N. A.