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Sellal affirme que les équilibres macroéconomiques sont maîtrisés Exhortant les citoyens à être solidaires et accepter la rigueur pour passer à la croissance
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est revenu, hier à l'occasion de sa visite dans la wilaya de Saïda, sur les grands équilibres de l'économie nationale mettant en exergue les capacités de résilience du pays face au contre-choc pétrolier. Il a assuré, à ce titre, que malgré «l'effondrement» du marché pétrolier et la réduction de moitié du volume de la fiscalité pétrolière, l'Algérie «résiste et continue d'améliorer ses performances économiques». Cette résistance est le fruit d'une batterie de mesures économiques décidées au lendemain du choc pétrolier de juin 2014. Il a énuméré, entre autres, la rationalisation de la dépense, la maîtrise du commerce extérieur, la réduction des importations et la poursuite des efforts de l'Etat dans le domaine social et les secteurs névralgiques. «En application des directives du président de la République, nous avons également veillé à répartir les efforts sur toutes les couches sociales, en épargnant les catégories fragiles et les nécessiteux», soutient le Premier ministre. Côté chiffres, le chef de l'exécutif a assuré que le produit intérieur brut (PIB) algérien, qui était de 16 700 milliards DA en 2015, poursuivra sa croissance pour atteindre 17 677 milliards DA à fin 2016. L'autre paramètre relevé par M. Sellal a trait aux réserves de change, lesquelles ne baisseront pas sous les 100 milliards de dollars en 2019. Sur ce point, Abdelmalek Sellal avait affirmé que le pays pourra maintenir un rythme de croissance appréciable tout en mettant à l'abri les réserves de change du pays. «Le PIB algérien se situait à environ 16 700 milliards DA en 2015 et poursuivra sa croissance pour atteindre 17 677 milliards DA à fin 2016 puis 22.000 milliards DA en 2019, car il y a un renforcement de la production nationale, notamment dans le secteur industriel », a déclaré le Premier ministre, cité par l'APS. Par ailleurs, M. Sellal a tenu à répondre aux partisans des scénarios pessimistes affirmant que «certains croient que l'économie algérienne connaîtra des difficultés durant les prochaines années, mais nous avons étudié la situation et, jusqu'à 2019, les réserves de change algériennes ne baisseront pas sous le seuil des 100 milliards de dollars». M. Sellal a également abordé les autres tendances macroéconomiques de l'économie nationale, affirmant que l'inflation, entre autres, est «stable», se situant entre 4 et 5% et «le taux de croissance demeure positif», estimé à 3,5% en 2016 et devrait atteindra 3,9% en 2017. Le Premier ministre qui a affirmé globalement que «l'Algérie va bien, les choses sont stables», mais des efforts doivent être consentis dans le secteur de l'exportation notamment. «Il faudra faire des efforts supplémentaires dans le domaine agricole afin d'exporter davantage», a-t-il recommandé. Il relèvera, sur ce chapitre, les efforts menés par le gouvernement afin d'accompagner le tissu industriel soulignant «la constante augmentation des crédits à l'économie et la création d'entreprises». Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre a évoqué le nouveau modèle de croissance, adopté le 26 juillet par le Conseil des ministres, qui permettra de préserver davantage les acquis sociaux des Algériens. «L'objectif du gouvernement à travers le nouveau modèle de croissance est de préserver les acquis sociaux en menant des réformes visant l'efficience de notre dispositif économique et social dans l'administration publique et dans l'entreprise», a-t-il dit. M. Sellal, qui a affirmé que le pays poursuit sereinement ses réformes socioéconomiques, a néanmoins appelé à la solidarité. «Il nous faut obligatoirement rester solidaires et accepter la rigueur pour passer à la croissance», a recommandé M. Sellal assurant que «notre mue économique est vitale» car «même si les cours des matières premières augmentent, ils ne couvriront pas nos besoins futurs de développement». S. B.