Le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) Haruhiko Kuroda a laissé entendre hier que l'institut d'émission était prêt à assouplir encore davantage une politique monétaire déjà ultra-accommodante, que ce soit en utilisant des outils déjà en place ou de nouveaux dispositifs. Le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) Haruhiko Kuroda a laissé entendre hier que l'institut d'émission était prêt à assouplir encore davantage une politique monétaire déjà ultra-accommodante, que ce soit en utilisant des outils déjà en place ou de nouveaux dispositifs. S'exprimant à l'occasion d'un séminaire, il continue ainsi de s'efforcer à calmer les inquiétudes des investisseurs, dont un certain nombre pense que la BoJ n'a plus guère de marges de manœuvre en termes de mesures de soutien à l'activité. Fin juillet, la BoJ avait annoncé un nouvel assouplissement monétaire avec le doublement de ses achats de fonds indiciels cotés (ETF), ce qui avait à l'époque laissé sur leur faim des acteurs de marché qui en attendaient davantage. La Banque centrale japonaise avait alors également dit qu'elle allait conduire une évaluation approfondie des effets de sa politique de taux d'intérêt négatifs et de son programme d'achat massif d'actifs, laissant entendre qu'une refonte majeure de son programme de stimulation monétaire était à l'ordre du jour. Haruhiko Kuroda a souligné que cette évaluation n'allait pas entraîner un début de durcissement de la politique monétaire de la Banque du Japon. Mais il a pris acte du fait que la mise en place, depuis janvier, d'un taux d'intérêt négatif pouvait peser sur le secteur de l'intermédiation financière et nuire à la confiance du public dans le système bancaire japonais, un signe que la BoJ semble prête à davantage prendre en compte le coût d'un nouvel assouplissement monétaire. Le mois dernier, les autorités de régulation financières japonaises ont estimé à au moins 300 milliards de yens (2,65 milliards d'euros) l'impact des taux négatifs sur les bénéfices 2016-2017 des trois plus grandes banques du pays. «Même dans le cadre actuel, il y a encore largement la place pour un nouvel assouplissement (...) et de nouvelles idées ne devraient pas être écartées», a dit Haruhiko Kuroda lors du séminaire. «Il peut y avoir une situation appelant à des mesures drastiques même si ces dernières auront un coût», a-t-il ajouté, notant que la BoJ devait «toujours préparer de nouvelles options en matière de politique monétaire». Fin août, le gouverneur de la BoJ avait dit que cette dernière se tenait prête à adopter des mesures supplémentaires d'assouplissement pour relancer l'inflation, encore très loin de l'objectif de la Banque centrale. Dans le cadre de sa politique monétaire actuelle, la Banque du Japon a absorbé un tiers du marché obligataire japonais. Selon une enquête publiée il y a 10 jours par Reuters, la BoJ assouplira à nouveau sa politique monétaire lors de sa réunion des 20 et 21 septembre.