«L'Iran soutient toute décision des pays producteurs pour stabiliser le marché pétrolier». La déclaration émane du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, qui s'est entretenu, hier à Téhéran, avec le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo. «L'Iran soutient toute décision des pays producteurs pour stabiliser le marché pétrolier». La déclaration émane du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, qui s'est entretenu, hier à Téhéran, avec le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo. Cité par des agences, Bijan Namdar Zanganeh, a également indiqué que «le prix désiré par la plupart des membres de l'Opep se situait entre 50 et 60 dollars». «Ce prix fait que les pays de l'Opep auront des revenus satisfaisants et dans le même temps leurs concurrents ne pourront pas augmenter leur production», a ajouté M. Zanganeh. L'Iran a annoncé le 26 août dernier qu'il participera à une réunion exceptionnelle de l'Opep fin septembre à Alger. Les marchés du pétrole suivent attentivement les informations sur la participation de Téhéran à cette réunion, les autres membres de l'organisation espérant un gel de la production iranienne qui pousserait les prix à la hausse. Fin août, l'Iran a insisté pour récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales. L'entrée en vigueur de l'accord nucléaire et la levée d'une partie des sanctions internationales en janvier dernier a permis à l'Iran d'augmenter rapidement sa production. L'Iran affirme avoir porté sa production à 3,85 millions de barils par jour (mbj) contre 2,7 mbj avant l'accord nucléaire de 2015. La production du pays était d'environ 4 millions de barils par jour avant le renforcement des sanctions américaines et européennes début 2012. Plus grand producteur de pétrole, l'Arabie saoudite suit la même trajectoire haussière avec l'Iran. Sa production a atteint 10,6 millions de barils par jour en juillet contre 10,2 au premier trimestre, selon le dernier rapport de l'Opep. Aujourd'hui l'Arabie saoudite se dit prête à coopérer avec des pays de l'Opep ou extérieurs à l'organisation sur ce sujet. Lundi dernier, d'ailleurs, le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières, Khaled al-Faleh, et son homologue russe, Alexandre Novak, ont signé en marge du sommet du G20 en Chine une déclaration commune, dans ce sens. La Russie et l'Arabie saoudite se sont ainsi engagées à une «étroite coopération» entre pays exportateurs pour soutenir la stabilité du marché du pétrole». Mais les deux ministres ont toutefois affiché des positions divergentes quant à l'opportunité d'un gel de la production, trois semaines avant la réunion informelle prévue en Algérie entre les membres de l'Opep, à laquelle Moscou a prévu de prendre part. «Avec le ministre russe indiquant qu'un éventuel gel de la production fera partie des discussions, et le ministre saoudien restant plus circonspect, les réactions à cette annonce (de coopération) ont été mitigées et la volatilité est susceptible de rester la règle du jeu au moins pour l'instant», expliquaient les analystes de JBC Energy. Vers 10H55 GMT (12H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 21 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour livraison en octobre gagnait 55 cents à 44,99 dollars. B. A.