Les cours du pétrole reculaient, hier en fin d'échanges européens, alors que des dirigeants de l'Opep semblaient écarter l'idée d'un accord sur un gel de la production dès le rendez-vous informel qui les réunira aujourd'hui à Alger. Vers 16h GMT (18h HEC), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 45,68 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 1,67 dollar par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 1,64 dollar à 44,29 dollars. Depuis quelques séances, les marchés peinent à se positionner alors que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ainsi que la Russie, présents à Alger pour un forum énergétique international, devraient se réunir aujourd'hui. «La chute des cours a eu lieu (mardi, ndlr) après les déclarations du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, qui a affirmé que son pays n'était pas prêt à geler sa production aux niveaux actuels», commentait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets. Un effort des pays producteurs pour stabiliser la production mondiale est au cœur des négociations, alors que la croissance terne de la demande n'absorbe plus l'offre surabondante. Les déclarations du ministre iranien ont mis un terme à l'enthousiasme dont les investisseurs avaient fait preuve lundi et les cours de l'or noir ont effacé leurs gains. L'Iran s'était déjà opposé au plan de l'OPEP de gel de la production mondiale lors d'une réunion à Doha, en avril dernier. Le pays, qui a recommencé à exporter du pétrole dès la levée des sanctions internationales en 2015, veut retrouver ses niveaux de production de 4 millions de barils par jour, a affirmé hier Bijan Namdar Zanganeh. L'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, qui s'était frontalement opposée à l'Iran lors de la dernière réunion de l'Opep, a affirmé hier ne pas avoir réellement besoin d'un accord. «Un seul pays ne peut pas influer sur le marché», a réagi le ministre saoudien, Khaled Al Faleh, aux déclarations de son homologue iranien.