Après trois semaines de grève, les étudiants du centre universitaire colonel Akli Mohand Oulhadj de Bouira, qui se réclament de six organisations estudiantines (UGEL, UGEA, AREN, LNEA, SNE et UNJA), ont décidé de durcir leur mouvement de protestation. En effet, après les arrêts de cours et le gel des examens, les étudiants viennent de décider de ne pas se restaurer au niveau des réfectoires des centres et des cités universitaires. Par ailleurs, alors que la direction du centre maintient sa disponibilité au dialogue, les étudiants ont effectué, le samedi dernier, une marche dans l'enceinte universitaire et observé un sit-in à l'intérieur de la direction des œuvres universitaires (DOU) afin d'exiger le départ des directeurs du centre et des œuvres universitaires, qui sont, selon les protestataires, responsables de la dégradation de la situation pédagogique et sociale au niveau du centre universitaire et des cités. Il y a lieu de préciser que cette revendication n'est pas clamée ouvertement, mais les étudiants grévistes veulent qu'une commission d'enquête ministérielle soit dépêchée à Bouira pour vérifier leurs doléances et examiner la gestion du centre et des œuvres universitaires ainsi que de l'animation culturelle. Notons qu'au cours de cette protesta, qui ne semble pas connaître d'épilogue, les étudiants sont allés, la semaine dernière, jusqu'à empêcher le directeur des œuvres universitaires (DOU) d'accéder à son bureau. Par ailleurs, parmi les revendications avancées par les grévistes, il est question du retard enregistré dans la réception du restaurant central, des équipements de l'institut de langue arabe et des 2 000 places pédagogiques. De leur côté, les responsables affirment que toutes les conditions nécessaires (qualité des repas, transport universitaire, salles de lecture, salles de soins et autres moyens) sont pourvues au niveau du centre et des cités. De plus, la direction aurait promis aux étudiants d'annuler toutes les mesures disciplinaires et poursuites judiciaires décidées jusque-là à leur encontre, tout en appelant ces derniers à la reprise des cours afin d'éviter des retards dans les programmes. Cependant, en dépit de cela, les étudiants ont menacé de recourir aux actions de rue afin d'alerter l'opinion publique sur la justesse de leur action.