«Les travaux de rénovation et de réhabilitation du complexe avancent bien et si tout va comme prévu par le programme, le complexe sidérurgique démarrera en novembre avec les premiers essais pour plus tard entre en production», nous a affirmé un responsable au niveau de l'usine qui a préféré garder l'anonymat. Cette affirmation conditionnée par ce «si tout va bien» renseigne sur la situation qui prévaut au sein du complexe, où à chaque fois l'on «découvre» des anomalies héritées de l'ancien partenaire indien ou encore des entreprises qui avaient été retenues pour concrétiser sur le terrain le plan d'investissement de près de 1 milliard de dollars décidé par les pouvoirs publics. En effet, le dernier incident en date a été constaté dernièrement au niveau du haut fourneau où une pièce importante fabriquée en Tchéquie s'est avérée surdimensionnée. Il avait fallu la réexpédier vers ce pays pour y être réduite. «Cela aurait pris 5 semaines si un responsable ne s'était pas déplacé sur les lieux pour accélérer les travaux et veiller à la réexpédition de ladite pièce. C'est une pièce importante que nous n'arrivions pas à monter car ne correspondant aux dimensions requises», nous a rapporté un ingénieur algérien affecté au haut fourneau (HF). L'autre problème qui était survenu il y a quelques temps, et dont la Tribune en a rapporté les détails, avait trait à des fissures dans les parois intérieures du HF découvertes par l'entreprise Pirson suite à sa désignation en remplacement de Ferretti l'italienne, dont l'incompétence en matière de montage du HF s'était avérée et avait amené à la résiliation du contrat la liant au complexe. Là aussi autant de semaines de retards enregistrées sur les délais de réalisation, les travaux de réfection ayant duré plus d'un mois. Ceci en dehors d'autres problèmes, mineurs ceux-là, et qui apparaissent au fur et à mesure de l'avancement des travaux de rénovation. Il faut dire que les installations sont vétustes et avaient été poussées à bout par ArcelorMittal qui en tirait le maximum sans pour autant procéder à l'entretien et à la maintenance nécessaires. Ce qui importait en premier lieu pour les responsables de l'époque était d'augmenter la production et engranger des bénéfices tout en procédant à l'importation de produits semi-finis à partir des sites du Groupe ArcelorMittal en Europe, une sorte de transfert déguisé de devises fortes. Les travaux de rénovation et de réhabilitation qui avaient débuté bien avant la renationalisation et le transfert des actions avaient, pour la plupart, été confiés à des entreprises étrangères même ceux ne nécessitant pas une technicité particulière. La reprise par le Groupe algérien Imetal a donné lieu à une révision des contrats accordés à ces entreprises de sorte que certains travaux avaient été réaffectés à des entités du portefeuille du groupe. Des entreprises performantes selon Kamel Djoudi, P-dg du groupe et qui font du bon travail outre le fait qu'elles permettent d'économiser des devises qui seront affectées plus utilement. Le nouveau transformateur, qui est fin prêt, a été mis en place pour être opérationnel répondant ainsi aux besoins en matière d'énergie électrique des nouvelles installations en cours de montage et à la retenue d'eau réalisée dans les normes prévues, palliera au manque et aux différentes coupures qui surviennent de temps à autre. Selon ce responsable, en général et jusqu'à présent, la situation est bonne et les travaux se déroulent conformément au calendrier établi. A la question se savoir pourquoi au cours de l'étude on n'avaient prévu ces incidents, ce qui aurait épargné pas mal de tracas, notre interlocuteur nous répondra que cela n'est pas possible car ces «anomalies apparaissent eu fur et à mesure et donc on s'adapte à la nouvelle situation en mettant les moyens qu'il faut». M. R.