Avec plus de 50% des réserves de pétrole et de gaz naturel, le potentiel énergétique du monde arabe est devenu un élément incontournable, voire stratégique sur la scène politique régionale et internationale. Avant même le continent asiatique, le monde arabe a subi l'influence du courant de libre-échange. Les pays du Moyen-Orient se sont engagés dans des tentatives d'intégration à travers l'accord interarabe sur le commerce et le transit. C'était en septembre 1953. Ces tentatives ont abouti à la signature d'une vingtaine d'accords entre pays arabes. Avec comme objectif d'arriver à l'instauration de l'Union douanière arabe au sein de la convention de l'union économique arabe signée en 1957 et l'accord du marché commun arabe, signé, quant à lui, près de dix ans plus tard. Ce dernier devait être couronné par la l'instauration d'une Grande Zone arabe de libre-échange (GZALE). Son annonce a eu lieu au Maroc à l'occasion de la tenue du conseil économique et social de la Ligue arabe. Elle a été sanctionnée par ce qu'on appelle aujourd'hui communément l'Accord d'Agadir. Au-delà des discours unionistes, les objectifs des pays arabes était de se fondre dans un ensemble régional pour affronter et le marché mondial et les autres groupes régionaux, notamment l'Union européenne et l'ALENA. Ainsi est née l'idée de la création de la GZALE en 1964, ce d'autant que le marché commun arabe avait prévu la mise en œuvre d'un programme de facilitation et de développement des échanges commerciaux entre les pays arabes, lequel a été instauré en 1981. C'est d'ailleurs cet accord qui a permis de relancer la GZALE sur une période de dix ans à partir du 1er janvier 1998, avec l'entrée en vigueur effective des mesures d'exonération douanière de l'ordre de 10%. F. A.