La compagnie aérienne nationale Air Algérie se tourne vers l'extension horizontale de ses activités. Ainsi, l'entreprise projette l'ouverture, d'ici à 2019, de sa propre école d'aéronautique, qui se chargera de la formation et du recyclage de son personnel dont essentiellement les pilotes de ligne, a indiqué, hier à Alger, le P-dg d'Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala. La compagnie aérienne nationale Air Algérie se tourne vers l'extension horizontale de ses activités. Ainsi, l'entreprise projette l'ouverture, d'ici à 2019, de sa propre école d'aéronautique, qui se chargera de la formation et du recyclage de son personnel dont essentiellement les pilotes de ligne, a indiqué, hier à Alger, le P-dg d'Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala. «Cet établissement prendra en charge la formation des pilotes, du personnel navigant commercial (PNC), des techniciens et autres personnels de la compagnie. Le décret de sa création a déjà été signé alors que l'assiette de terrain, l'étude technique et l'enveloppe financière sont toutes prêtes et la réalisation sera entamée très prochainement», dira M. Bouderbala, cité par l'APS. Le P-dg s'exprimait en marge de la réunion annuelle de l'Association internationale des pilotes de ligne pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Aipl/Mena), relevant de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci). L'école sera construite à Aïn Benian (Alger), sur une superficie de 3 hectares et sera équipée de tous les moyens et commodités nécessaires pour une «bonne formation», a affirmé M. Bouderbala. Un délai de 18 mois est arrêté pour la réalisation de cette infrastructure, où la formation se fera en collaboration avec des établissements de renommée mondiale, dont l'université d'Oxford (Grande-Bretagne), a-t-il ajouté. Le responsable a souligné que la formation au sein de cette école serait payante et ouverte à toute demande, nationale ou étrangère, rappelant que, jusqu'à présent, la formation des pilotes algériens est assurée par l'université d'Oxford alors que les stages pratiques sont effectués en Arizona (Etats-Unis). «Nous avons actuellement 100 pilotes en formation en Arizona, ils vont bientôt regagner la Grande-Bretagne pour y poursuivre leur formation», a-t-il précisé, soulignant que le recrutement des pilotes par Air Algérie se fait par concours dont les critères de sélection sont très rigoureux. Expliquant que les postulants sont soumis à des tests théoriques, pratiques et psychologiques avant leur sélection, M. Bouderbala a fait savoir que sur les 1 500 candidats qui se sont présentés au dernier concours des pilotes organisé par Air Algérie, 900 ont réussi l'examen théorique tandis 100 seulement ont été retenus après les tests pratiques. Par ailleurs, Air Algérie a signé un protocole d'accord avec le constructeur mondial Honeywell, portant sur le renforcement de ses capacités dans le domaine de la maintenance aéronautique, a indiqué, hier, un communiqué de la compagnie. Il s'agit notamment de développer les capacités d'Air Algérie dans le domaine de l'entretien et de la réparation des équipements et des systèmes avions fabriqués par ce constructeur, telles que les unités de puissance auxiliaires (APU), les équipements et systèmes électroniques, pneumatiques et mécaniques. Ce partenariat permettra d'asseoir une assise industrielle en la matière, avec des ambitions et des perspectives de développement de l'activité maintenance aéronautique. En outre, un programme d'accompagnement incluant la formation du personnel technique (techniciens, ingénieurs, cadres), le développement et la modernisation des moyens et outils de production, à travers les missions de conseils et les recommandations prodiguées par ce partenaire, est prévu dans le cadre de cet accord. «L'aboutissement constituera un transfert du savoir-faire», explique la compagnie qui indique que ce projet couronne «une série de rounds de négociations avec ce grand constructeur et traduit les intentions et les ambitions d'Air Algérie et de Honeywell». S'agissant de cette réunion annuelle de l'Aipl/Mena, le vice-président de cette association, Souhail Dallal, a expliqué à l'APS que le but de cette rencontre était de discuter et d'évaluer les conditions d'activité des compagnies aériennes, les conditions de travail des pilotes ainsi que les questions de sécurité aérienne, et ce, avant d'établir des recommandations et propositions qui concernent la région Mena et qui seront présentées l'année prochaine lors de la réunion annuelle de l'Oaci. Parmi les problèmes soulevés, M. Dallal a insisté sur la percée de certaines compagnies aériennes internationales dans la région Mena et leur accaparement de parts de marché «de plus en plus considérables», au détriment des compagnies nationales de la région, «menaçant même l'existence de ces dernières ainsi que les intérêts des pilotes, d'où la nécessité de défendre les parts de marché des pays de la région». Présent à cette réunion annuelle, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemâa Talai, a réaffirmé que les délais de réalisation de la nouvelle aérogare d'Alger seraient respectés avec sa réception prévue en 2018. R. E.