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Gérer les conséquences économiques du nationalisme
Publié dans La Tribune le 02 - 10 - 2016

Les suites du vote inattendu du Royaume-Uni en juin dernier de quitter l'Union européenne sont surveillées de près. Les gens partout dans le monde – et en particulier en Europe – veulent savoir comment le Brexit se déroulera, non seulement en vue de gérer ses effets spécifiques, mais aussi pour mieux comprendre ce qui est susceptible de se produire si d'autres électeurs s'expriment en faveur de programmes nationalistes dans le futur.
Les suites du vote inattendu du Royaume-Uni en juin dernier de quitter l'Union européenne sont surveillées de près. Les gens partout dans le monde – et en particulier en Europe – veulent savoir comment le Brexit se déroulera, non seulement en vue de gérer ses effets spécifiques, mais aussi pour mieux comprendre ce qui est susceptible de se produire si d'autres électeurs s'expriment en faveur de programmes nationalistes dans le futur.
Ces programmes sont certainement en train de faire un retour politique. En Allemagne, qui tiendra une élection générale en 2017, le soutien pour le parti d'extrême-droite Alternative pour l'Allemagne (Afd) est à la hausse, comme l'illustrent les solides performances du parti lors des dernières élections régionales. En France, le leader du Front national, Marine Le Pen, espère porter le nationalisme au pouvoir lors de l'élection présidentielle de l'année prochaine.
La tendance ne se cantonne pas à l'Europe. Aux Etats-Unis, le candidat présidentiel républicain Donald Trump a promis d'imposer des droits de douane à la Chine, de construire un mur à la frontière avec le Mexique et d'empêcher aux musulmans d'entrer dans le pays.
Mais, quelles seraient donc les conséquences économiques d'un vote nationaliste ? A en juger par le référendum du Brexit, les effets immédiats pourraient comprendre l'agitation des marchés financiers et un choc négatif sur la consommation et la confiance des investisseurs. Néanmoins, cela pourrait céder assez rapidement la place à un calme économique et financier. La vraie question est de savoir ce qui vient ensuite.
Certainement, le calme qui règne en Grande-Bretagne est ténu. Il reste probable que les prédictions d'avant le referendum selon lesquelles un vote en faveur du Brexit engendrerait des coûts économiques et une volatilité financière substantiels se concrétiseront. La gravité des effets dépendra de la façon dont le Royaume-Uni et ses partenaires européens négocieront leur séparation délicate, en particulier la mesure dans laquelle le libre-échange et le passeport financier européen seront respectés.
Mais, pour le moment, la volatilité reste contenue. Cela peut être attribué en partie au nouveau gouvernement du Premier ministre Theresa May, qui a délibérément adopté une approche progressive au processus du Brexit. May a également précisé qu'elle et les membres de son Cabinet ne comptent pas fournir de rapports d'avancement réguliers.
La Banque d'Angleterre a également contribué, en injectant des liquidités dans l'économie presque immédiatement. En outre, la BoE a rassuré de manière convaincante les participants de marché en expliquant sa détermination à maintenir la stabilité financière et éviter le désordre que des marchés défectueux pourraient causer.
La vigilance de la BoE, ainsi que le fait que les arrangements économiques et financiers avec l'Europe doivent seulement commencer à être modifiés, a convaincu entreprises et ménages à reporter leur décision de changer de comportement ou non. Ils attendent maintenant de voir si le Royaume-Uni négociera un Brexit «soft» ou «hard» avant de prendre toute action significative.
La capacité de la Grande-Bretagne à restaurer un sentiment de calme au cœur d'une incertitude de grande ampleur quant à son avenir économique et financier montre comment, s'ils adoptent la bonne approche, les acteurs politiques peuvent gérer les chocs et les surprises. Si les dirigeants de la Grande-Bretagne s'étaient précipités pour démanteler les systèmes d'échange et les autres arrangements économiques et financiers établis de longue date avec l'UE, avant de développer une alternative crédible et globale, la situation aurait pu être beaucoup plus volatile. Les autres décideurs qui aspirent à mettre en œuvre des programmes politiques pareillement tournés vers leur propre pays – qu'ils soient des partis européens nationalistes qui cherchent à faire reculer la connectivité internationale ou des candidats présidentiels américains proposant des tarifs douaniers qui pourrait bien déclencher des représailles de partenaires commerciaux – devraient prendre note.
Bien sûr, dans les circonstances actuelles, il y a des limites aux effets bénéfiques du leadership solide du Royaume-Uni. Lorsque les détails du divorce entre la Grande-Bretagne et l'UE seront finalement annoncés, les entreprises et les ménages réagiront, en particulier si les liens commerciaux, économiques et financiers du pays avec l'UE changent considérablement. Cette réponse, cela semble presque inévitable, nuira à la croissance économique et stimulera la volatilité financière.
Pourtant, là aussi, une approche mesurée et prudente peut aider. Le gouvernement britannique devrait faire tout son possible pour mener en secret les parties les plus sensibles des négociations avec ses partenaires européens. Au moment d'annoncer les changements, il devrait le faire dans le cadre d'un vaste programme de réformes domestiques crédibles visant une croissance forte et inclusive, ainsi qu'une amélioration de la stabilité financière.
Il n'est pas facile de changer les moteurs d'un avion en plein vol. Or, tel est précisément le défi auquel est confronté le gouvernement May. Il se prépare aujourd'hui à cette manœuvre ultra-délicate en identifiant et en disposant côte à côte les composants du nouveau moteur, et en prévoyant leur assemblage rapide, c'est alors seulement qu'il sera en mesure de démonter le moteur du commerce européen sans risquer de fortes turbulences, voire même un accident douloureux.
Cependant, même en présence d'un plan soigneusement séquencé, le gouvernement May devra démontrer un niveau de résilience et d'agilité bien au-delà de ce qui a été exigé de ses prédécesseurs, afin de gérer la transition sans dévier de la trajectoire de croissance et de stabilité. La même chose serait vraie pour tous les partis ou personnalités politiques nationalistes qui arriveraient au pouvoir. La question est de savoir s'ils parviendraient à relever eux aussi un tel défi complexe.
M. A. E-E.
(Traduit de l'anglais par Timothée Demont)
*Conseiller économique principal chez Allianz, la société mère de Pimco où il a servi en tant que PDG et co-chef des placements, et président du Conseil pour le développement mondial du président Obama. Ancien P-DG de la Société de gestion de Harvard et directeur-adjoint du FMI. Il a été nommé parmi les 100 meilleurs penseurs mondiaux en politique étrangère en 2009, 2010, 2011 et 2012.
In project-syndicate.org


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