Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Bouteflika propose Abdelwahab Derbal à la tête de l'Instance de surveillance des élections Les partis sont invités à se prononcer avant la fin du mois d'octobre
Un communiqué de la présidence de la République, repris hier par l'APS, a indiqué que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a porté son choix sur la personne d'un ancien ministre, également ancien conseiller du président, en l'occurrence, Abdelwahab Derbal, pour occuper le poste de président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, issue de la dernière révision de la Constitution. Le Président a choisi l'homme mais ne compte le nommer officiellement qu'après avoir consulté les partis politiques agréés. C'est ce qui est décidé dans le cadre de la nouvelle loi fondamentale. Pour ce faire, le Président a demandé aux concernés de se prononcer avant la fin de ce mois. Ainsi, lit-on dans le communiqué, «en exécution des instructions du chef de l'Etat, le cabinet de la présidence de la République a informé ce jour, les partis politiques agréés que le président de la République envisage de nommer Abdelwahab Derbal à la présidence de la Haute instance indépendante de surveillance des élections et leur a demandé leur réaction à ce sujet, avant la fin de ce mois d'octobre». Et le même communiqué de rappeler : «L'article 194 de la Constitution précise que la Haute instance est présidée par une personnalité nationale nommée par le président de la République, après consultation des partis politiques». Aussi, «l'article 194 de la Constitution a créé une Haute instance de surveillance des élections qui veille à la transparence et à la probité des élections présidentielles, législatives et locales et du référendum, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats provisoires du scrutin». Le futur président de la Haute instance de surveillance des élections, qui remplacera ainsi la commission de supervision des élections et celle de surveillance des élections, est juriste de formation. Issu d'un parti islamiste (Ennahda), «il a occupé le poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement, après qu'il eut été député, lors des législatives de 1997. Il a également exercé, comme susmentionné, le poste de conseiller à la présidence de la République avant de diriger le Bureau de la Ligue arabe auprès de l'Union européenne à Bruxelles. M. Derbal a, également, été ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite jusqu'au printemps de cette année», rappelle la présidence de la République dans son communiqué. Il est à souligner que cette démarche du président Bouteflika vient quelques jours après que l'avant-projet de loi organique relatif à la haute instance indépendante de surveillance des élections et celui relatif au régime électoral ont été approuvés en Conseil des ministres, réuni sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika. La commission, composée de 410 membres, pour moitié des magistrats qui seront proposés par le Conseil supérieur de la magistrature, et, pour l'autre moitié, des «compétences indépendantes issues de la société civile, représentant toutes les wilayas et la communauté nationale à l'étranger, ainsi que tous les acteurs de la société civile». La Constitution révisée, le premier magistrat du pays met en place, de manière progressive les différents appareils créés à la faveur de la nouvelle loi fondamentale. La mise en place de la haute instance de surveillance des élections législatives et la nomination d'un président s'inscrivent dans cette optique, du fait notamment que des législatives sont prévues au premier semestre 2017. Il y a quelques mois, le président de la République a installé l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption. D'autres suivront à l'avenir. K. M.