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RASD : Washington propose de dépêcher une mission pour accélérer le processus onusien C'est une des principales préoccupations de la communauté internationale
Le conflit au Sahara occidental occupé continuait, hier, de constituer l'une des principales préoccupations de la communauté internationale, qui ne cesse d'appeler à un règlement définitif de la question à travers une solution garantissant au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l'autodétermination. Au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU tenait, la veille à New York, sa réunion sur le Sahara occidental consacrée à la Minurso et à la situation dans les territoires sahraouis occupés, qui a fait l'objet d'un compte-rendu oral présenté par l'Envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, les Etats-Unis ont proposé de dépêcher une mission au Sahara occidental en vue d'accélérer le processus onusien pour le règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario. La proposition américaine a reçu l'approbation de l'ensemble des membres de cet organe onusien, a indiqué le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Ahmed Boukhari. M. Boukhari, qui s'est félicité de la proposition américaine, a indiqué que cette mission allait «refléter l'intérêt du Conseil de sécurité d'être présent sur le terrain d'un conflit inscrit dans son agenda». D'autre part, le porte-parole du SG de l'ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué que l'ONU est toujours en discussion avec les autorités marocaines pour autoriser Christopher Ross à effectuer un déplacement aux territoires sahraouis occupés en vue de relancer le processus de négociations. Lors de sa réunion début octobre, la quatrième commission de l'ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a réaffirmé son attachement au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, appelant à la relance du processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l'arrêt depuis 2012. La commission a soutenu la tenue d'un référendum au Sahara occidental afin de pouvoir exercer ce droit. Dans ce contexte, la majorité des Etats membres participant aux travaux de cette commission ont parlé d'une seule voix pour dénoncer les pratiques coloniales honteuses du Maroc au Sahara occidental. Par ailleurs, de nombreuses organisations et militants ont plaidé pour l'établissement de mécanismes internationaux permanents de vigilance et de contrôle du respect des droits de l'Homme au Sahara occidental, considérant que l'élargissement en la matière des compétences de la Minurso correspond parfaitement à la situation dans cette région et à la nature de cette mission. Dans ce sillage, l'eurodéputée espagnole Paloma Lopez a réaffirmé que l'Union européenne (UE) devrait garantir aux militants et défenseurs européens des droits de l'Homme, solidaires du peuple sahraoui, l'accès aux territoires occupés du Sahara occidental, interpellant la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, sur les mesures prises dans ce sens. Le leader du parti espagnol Podemos, Pablo Iglesias, et le chef de l'Izquierda, Alberto Garzon, ainsi que de nombreux autres hommes politiques et de culture ont exigé dans une motion «l'appui de leur gouvernement à l'ONU au référendum d'autodétermination du Sahara occidental lors de la prochaine présidence de l'Espagne du Conseil de sécurité». Cet appel intervient avant la prise par l'Espagne de la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en décembre prochain après y avoir passé deux ans en tant que membre non permanent. R. N.