Le P-dg du Groupe de services pétroliers Schlumberger, Paal Kibsgaard, s'est montré optimiste hier quant à un rééquilibrage prochain du marché pétrolier, lors d'une conférence téléphonique ayant suivi la publication des résultats du groupe. Le P-dg du Groupe de services pétroliers Schlumberger, Paal Kibsgaard, s'est montré optimiste hier quant à un rééquilibrage prochain du marché pétrolier, lors d'une conférence téléphonique ayant suivi la publication des résultats du groupe. «L'offre et la demande de pétrole brut sont désormais plus ou moins équilibrées», a estimé M. Kibsgaard, citant la stabilisation des stocks mondiaux de pétrole et le fait que l'activité du groupe a connu un regain vers la fin du troisième trimestre, en particulier en Amérique du Nord. Il en veut pour preuve le fait que la demande mondiale de pétrole a encore augmenté en septembre et devrait se situer autour de 1,2 million de barils par jour en 2016 et 2017 tandis que dans le même temps, l'offre s'est stabilisée, notamment en raison du déclin continu de la production des pays extérieurs à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «En nous basant sur les niveaux d'investissements actuels, nous pensons que la production des pays hors-Opep en 2017 sera au moins stable», a-t-il ajouté, soulignant que «toute hausse de la production aux Etats-Unis, au Canada et au Brésil sera contrebalancée par la poursuite du déclin dans le reste» du monde. Du côté de l'Opep en revanche, étant donné les prévisions de hausse de la demande au niveau mondial, M. Kibsgaard s'attend à ce que la demande auprès de l'Opep augmente alors que la production du cartel est déjà à un niveau record. Cela «suggère qu'une hausse de la production du Nigeria, de la Libye et de l'Iran pourrait être nécessaire pour garder le marché équilibré», a-t-il noté. «Tout cela signifie que la période de stocks (de pétrole) excédentaires est terminée et que l'humeur du marché devrait changer rapidement, ouvrant la voie à une augmentation des prix du pétrole, et par conséquent à des investissements en exploration et production», a jugé le P-dg de Schlumberger. Il a toutefois relevé que concernant les investissements dans l'exploration et la production, une reprise rapide (sous forme de courbe en V) et généralisée de l'activité du groupe était peu probable étant donné la situation financière fragile du secteur. «Toutefois, nous prévoyons bien un redressement en 2017 en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Russie», a-t-il conclu. APS