Le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a subi une lourde perte au 2e trimestre en raison de la baisse des prix du pétrole et de charges liées à des licenciements. Selon les résultats annoncés jeudi, la perte nette est de 2,16 milliards de dollars, comparé à un bénéfice net de 1,12 milliard de dollars un an plus tôt. Le bénéfice par action ajusté (hors éléments exceptionnels) est légèrement supérieur aux attentes du marché à 23 cents. Le chiffre d'affaires a atteint 7,16 milliards de dollars (-20,5%), là où les attentes étaient de 7,13 milliards. "Lors du 2e trimestre, les conditions du marché se sont encore détériorées pour la plupart de nos opérations mondiales mais en dépit de vents contraires persistants, nous semblons maintenant avoir atteint le point bas du cycle", a affirmé le PDG du groupe Paal Kibsgaard, cité dans le communiqué. Son principal concurrent, Halliburton, avait établi un diagnostic similaire en présentant ses résultats --qui se sont également traduits par une perte-- mercredi. L'action du groupe baissait légèrement (-0,02% à 80 dollars) vers 21h00 GMT dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street. Le groupe a notamment inscrit sur le trimestre une charge de 646 millions de dollars liée aux licenciements et à la restructuration du groupe. Schlumberger a ainsi réduit ses effectifs de 16.000 personnes au cours du premier semestre. Il a également passé pour 1,9 milliard de dollars d'actifs en charges. Une charge de 335 millions de dollars liée à l'acquisition en avril de l'équipementier américain Cameron a aussi été imputée. "Comme les prix du pétrole ont maintenant quasiment doublé depuis leur plus bas de janvier 2016, nous allons nous attacher à revenir sur les concessions de prix temporaires et à la renégociation des contrats qui n'offrent que des perspectives limitées de viabilité financière à long-terme", a indiqué le groupe. Par zone géographique, le chiffre d'affaires a progressé de 19% en Amérique du nord par rapport au premier trimestre (Schlumberger ne présentant pas pour ce poste ses résultats d'une année sur l'autre). Il a baissé de 21% en Amérique latine, essentiellement en raison de la réduction des activités au Venezuela. Il a progressé de 15% en Europe/Afrique/CEI et de 20% au Moyen-Orient/Asie. Par segment d'activité, le chiffre d'affaires a baissé de 8,8% pour les études ("reservoir characterization"), de 18% pour le forage et de 10,6% pour la production.