En marge de la 7e édition du Salon international des énergies nouvelles, des énergies renouvelables et du développement durable ERA-2016 qui a ouvert ses portes lundi dernier à Oran, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a souligné la nécessité de préserver la ressource hydrique et de lutter contre les branchements illicites. En marge de la 7e édition du Salon international des énergies nouvelles, des énergies renouvelables et du développement durable ERA-2016 qui a ouvert ses portes lundi dernier à Oran, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a souligné la nécessité de préserver la ressource hydrique et de lutter contre les branchements illicites. M. Ouali a également insisté sur la mise en place des commissions d'inspections au niveau de chaque wilaya pour lutter contre la déperdition de l'eau potable. «Une fuite au niveau de la station de dessalement d'eau de mer à Fouka, dans la wilaya de Tipasa, qui a duré trois mois, a causé la déperdition de quantités importantes d'eau, soit 13 000 m3 par jour», a-t-il indiqué pour illustrer son propos. Le ministre dira qu'une instruction visant la constitution de ces commissions a d'ailleurs été donnée par son département suite à cet incident. Expliquant brièvement le rôle de ces commissions, M. Ouali indiquera qu'elles «auront pour mission l'inspection périodique des infrastructures hydriques. Elles participeront également à la lutte contre la déperdition de l'eau, qui a atteint plus de 37% dans la wilaya d'Oran, selon une étude présentée par Seor». Ces commissions «seront constituées de représentants de différentes institutions en rapport avec la gestion des ressources en eau (barrage, station de dessalement, direction de l'environnement, etc.», ajoutera-t-il. Par ailleurs, le ministre a donné des instructions aux responsables du secteur pour produire plus d'eau au niveau des stations de dessalement d'Oran notamment la méga station d'el Mactaâ et ce pour approvisionner les wilayas de limitrophes comme Tlemcen et Aïn Témouchenet. M. Ouali fera savoir que les ressources en eau des barrages et des nappes phréatiques dans ces régions devront être consacrées à l'irrigation agricole. De plus, il a mis l'accent sur la nécessité de rationaliser l'utilisation de ces ressources et de les préserver pour les générations futures. S'agissant du retard des pluies et de l'éventualité d'une période de sécheresse, le ministre a assuré que des dispositions exceptionnelles ont été prises pour l'approvisionnement à partir d'autres sites les wilayas ayant les plus bas niveaux de réserves d'eau comme Tlemcen, Aïn Defla et Skikda. En outre, il a appelé à l'impérieuse nécessité de la mobilisation de tous pour lutter contre les problèmes du secteur notamment les branchements illicites qui posent un véritable problème pour le secteur et un fléau social tant au niveau des villes que des villages. Lors de sa rencontre avec les cadres des secteurs des ressources en eau et de l'environnement de la région ouest du pays, tenue au siège de la wilaya d'Oran, le ministre a fait savoir que «la responsabilité est commune entre responsables du secteur des eaux et les citoyens». Il a souligné dans ce cadre que, pas moins de 13 000 branchements illicites au réseau ont été recensés durant quatre mois, soit l'équivalent de plus de deux millions de m3 d'eau détournée, de quoi remplir un barrage. M. Ouali n'a pas hésité à charger les responsables du secteur des ressources en eau, plus que les citoyens. Des comités de contrôle et d'inspection des infrastructures liés aux eaux comme les barrages, les stations de transfert et les réseaux de distribution, ont été activés dans certaines wilayas. Il a insisté devant les cadres des entreprises gérant le secteur de l'hydraulique et l'Algérienne des eaux (ADE) à travailler d'arrache-pied avec les directeurs des ressources en eau locaux, les walis et les informer en permanence des problèmes. Le ministre a critiqué les pratiques de certains responsables du secteur en les invitant à adopter le système du travail collectif en toute transparence. Il a estimé qu'il est du devoir de tout un chacun de préserver les acquis réalisés par le secteur qui a bénéficié, dans le cadre du programme du président de la République, d'une dotation de 50 milliards USD. Abordant le volet environnemental, le ministre a déploré la faible implication du citoyen et de la société civile dans le domaine de l'environnement alors qu'il existe à l'échelle nationale quelque 2 500 associations versées dans ce créneau. F. O.